Israël était un peuple mis à part pour servir l’Éternel: il devait être le témoin d’un Dieu puissant et bon au milieu d’un monde plongé dans l’idolâtrie. Pour cela, il était un peuple saint, séparé des autres pour appartenir à l’Éternel (Ex 19:5,6; voir Le 20:26). Aujourd’hui, les croyants, revêtus de la justice divine, sont appelés saints par Dieu. Ils vivent au milieu du monde, mais ne lui appartiennent pas: ils n’ont pas les mêmes passions, les mêmes objectifs, les mêmes références morales. Ils ont conscience d’appartenir réellement au royaume du Christ et de Dieu (Ep 5. 5), et leur obéissance vient du cœur.

La séparation qu’observaient les Israélites et qu’Esaïe dénonce n’était pas la séparation voulue par Dieu. C’était une séparation orgueilleuse de personnes qui prennent appui sur leur propre justice, celle qu’ils veulent faire voir aux hommes, alors qu’ils accomplissaient des choses abominables.

Du temps du Seigneur, plus de sept cents ans après Esaïe, les représentants de ces hommes qui disaient: Tiens-toi loin, ne me touche pas, car je suis saint vis-à-vis de toi, étaient les pharisiens. Jésus a été d’une sévérité très grande avec eux. Quand l’Église a commencé à se développer, ils se sont toujours opposés avec violence à la foi chrétienne. L’apôtre Paul, tout au long de sa vie, a été victime de leur méchanceté.

Il existe encore des pharisiens dans le monde chrétien d’aujourd’hui. Eux aussi lisent certains passages bibliques selon leurs propres pensées. Ne faisons pas comme eux, et prenons garde de donner à Dieu tout le respect qui lui est dû en respectant le sens qu’il a voulu donner à sa Parole. Soyons très humbles pour ne pas imposer des interprétations personnelles. Ne pensons pas que les autres croyants sont souillés parce qu’ils ne la comprennent pas comme nous.

Le Seigneur répétait à ses disciples, donc à nous aussi: Gardez-vous du levain des pharisiens…, qui est l’hypocrisie (Mr 8:15); écoutons-le!