Abram (qui ne s’appelle pas encore Abraham) a entendu l’appel de Dieu pour partir loin de sa terre natale et de sa parenté jusque dans un pays inconnu que Dieu promettait de lui donner. Obéissant, il s’en va et arrive en Canaan où l’Éternel lui renouvelle sa promesse. Nous voyons cet homme de foi aller et venir dans le pays, se contentant d’une tente comme habitation et bâtissant des autels à ce Dieu qui s’était révélé à lui.

Mais voici que survient une famine. Que faire? Abram décide d’aller en Égypte. Dieu ne lui avait pas formellement interdit de s’y réfugier; sa faute est, avant tout, de ne pas avoir consulté l’Éternel et d’avoir essayé de trouver une solution tout seul.

De plus, ce premier faux pas en entraîne vite un autre. Abram impose à sa femme un plan malhonnête: il va utiliser une demi-vérité (Ge 20:12) et faire passer Saraï pour sa sœur afin de se protéger. Cela nous montre que personne, pas même un géant de la foi comme Abraham, n’est à l’abri de basses manœuvres. Alors que le rôle d’un mari est de protéger sa femme, Abram n’hésite pas à compromettre la sienne pour sauver sa peau.

La suite est à la honte d’Abram: Dieu intervient pour châtier le Pharaon qui a enlevé Saraï; celui-ci reprend vertement le patriarche avant de le chasser: Voici ta femme, prends-la (v. 19). Ces paroles sont une leçon pour lui. C’est comme si Dieu disait à Abram par l’intermédiaire du Pharaon: «Reconsidère Saraï comme elle est vraiment, non pas un bouclier, mais comme une personne qui est ta femme dont la vie est associée à la tienne.»

Tout couple peut parfois traverser des circonstances difficiles, moralement comparables à cette famine. Satan peut en profiter pour essayer de fragiliser notre union en nous suggérant des solutions indignes. Affrontons les problèmes ensemble et cherchons la solution avec foi dans notre Dieu.