L’Éternel demande à Jonas d’avertir les habitants de Ninive du châtiment qui va les atteindre à cause de leur méchanceté. Mais Jonas désobéit et s’enfuit. L’Éternel le rattrape et lui renouvelle sa mission. Cette fois-ci, Jonas s’exécute, de mauvaise grâce sans doute, mais il obéit. Et les hommes de Ninive croient Dieu (Jon 3:5), se repentent et implorent son pardon. Dieu suspend alors son jugement et épargne la ville.

Quelle va être la réaction de Jonas? Au lieu de se réjouir des bonnes dispositions des Ninivites et de l’heureux résultat de sa prophétie, il s’irrite et conteste la mesure de grâce dont ils viennent de bénéficier. Il considère que sa crédibilité et son honneur sont en jeu. Sa réputation a plus d’importance pour lui que la vie de nombreux êtres humains. Apparemment, il aurait volontiers sacrifié toute une ville sur l’autel de sa gloire personnelle. Mais à travers cette mesure de grâce, c’est Dieu lui-même qu’il conteste, c’est contre lui qu’il s’irrite et se révolte. Il se met en colère contre ce Dieu qu’il connaissait pourtant comme un Dieu qui fait grâce et qui est miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté (Jon 4:2).

L’attitude de Jonas est certes très critiquable, mais soyons vigilants pour nous-mêmes. Quand notre amour-propre est en jeu et qu’il s’agit de défendre notre image ou notre dignité, nous pouvons aussi faire preuve, non seulement de dureté envers les hommes mais, plus grave encore, de rébellion contre Dieu. La seule attitude qui convienne devant Lui, c’est la soumission et l’obéissance jointes à un esprit de grâce envers les autres.

Dans sa souveraineté, Dieu permet beaucoup de choses que nous ne comprenons pas. Le doute, et même la colère, peuvent nous envahir. Mais si nous sommes attentifs, nous entendrons la même voix qui s’adressait à Jonas: Fais-tu bien de t’irriter?, la voix pleine de grâce d’un Dieu qui est miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté.