* JESUS REVIENT *

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Fanatisme dangereux ( Bob Gass )

20200911

 

 

 

“Moi, je suis de Paul ! et moi, d’Apollos ! et moi, de Céphas ! et moi, de Christ! Christ est-il divisé ?” 1 Co 1.12

Les partis entraînent les partis-pris, puis l’esprit de partisan. Paul écrit aux Philippiens de ne rien faire par esprit de parti ou par vaine gloire. Intéressant d’associer l’esprit de parti avec la vaine gloire ! Cette attitude, nous la découvrons avec ce que l’apôtre écrit aux chrétiens de Corinthe : “Chacun de vous s’exprime ainsi : moi je suis de Paul, moi d’Apollos, moi de Céphas, et moi de Christ.” On pourrait penser que cela revient au même : Paul, Apollos, Pierre prêchent le même Évangile et tout converge vers le Christ. Sauf que ce n’est pas ce qui se passe. Là où il faut rendre un culte à Dieu, on rend plutôt un culte à la personnalité d’untel. Paul met en évidence le problème et son origine avec le “moi, je”. Mon avis, ma conception, ma vision, moi, moi ! Surgit l’esprit d’opposition, de contradiction, de prétention. Qu’il y ait des prédicateurs différents, avec des charismes particuliers qui touchent tel ou tel, c’est évident, normal et même bénéfique puisque nous ne sommes pas tous construits de la même façon et que nous ne réagissons pas tous aux mêmes choses. L’erreur que commettent les Corinthiens est de transformer les apôtres en maitres à penser alors qu’ils ne sont que des passeurs. S’il est possible et normal d’avoir plus d’affection ou d’atomes crochus avec tel leader, prédicateur ou pasteur, il est anormal d’en faire un chef de parti. Paul a toujours été sensible aux marques d’affection de la part des chrétiens, mais il a toujours refusé de devenir autre chose qu’un serviteur. On peut être partisan de l’apôtre Paul, de Jean Calvin, ou de Karl Barth, mais si on apprécie les enseignements de ces penseurs, théologiens ou philosophes, cette appréciation ne peut se substituer à la primauté, la préséance, voire le monopole de Jésus. Paul ne veut pas mettre mal à l’aise les copains qui sont montés en exergue, comme Apollos ou Céphas, qui n’y sont sans doute pour rien. Aussi se met-il en scène pour montrer le ridicule de la situation : “Est-ce que j’ai été crucifié pour vous? Est-ce en mon nom que vous avez été baptisé ?” L’apôtre démontre la confusion grave que provoquent ces querelles de partis où finalement on en vient à réduire ce qui ne peut l’être : l’action unique du seul rédempteur qui soit : Jésus-Christ. Attention, on peut être fan et devenir fanatique !

 

 



11/09/2020
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