Le verset du jour est tiré des bénédictions de Moïse en faveur d’Israël. Il va gravir le mont Nebo où Dieu lui a ordonné de monter pour y mourir. Avec une sérénité parfaite, dans une entière harmonie avec Celui qui met un terme à sa vie, Moïse exprime la pensée divine quant à l’avenir du peuple que Dieu a délivré de l’Égypte et amené au seuil de Canaan. Ce tableau du triomphe de la grâce souveraine nous apporte aujourd’hui de riches enseignements spirituels.

Dans ses décrets éternels, Dieu a déclaré dès le commencement: Mon conseil s’accomplira (Esa 46:10): ainsi la grâce qui apporte le salut à tous les hommes est apparue en son Fils Jésus Christ (Tit 2:11) Dès lors, celui qui reçoit Jésus Christ pour son Sauveur, qui accepte son salut, par la foi, possède la sécurité que donnent les affirmations de la Parole. Elles l’assurent que Dieu est pour lui, avec lui, jour après jour.

Moïse parle de Dieu comme d’une demeure: Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération (Ps 90:1), un mot qui suggère la stabilité, en contraste avec une tente, abri des nomades. Le peuple allait quitter ses tentes pour habiter de bonnes villes qu’il n’avait pas bâties et des maisons pleines de tout bien qu’il n’avait pas remplies (De 6:10,11). Mais durant les longues errances des patriarches et celles du peuple d’Israël jusqu’au pays promis, le Dieu d’ancienneté avait été leur vraie demeure. Il est aussi celle du chrétien en route vers la cité céleste, dont Dieu est l’architecte et le constructeur (Heb 11:10).

Le chrétien, racheté par le sang de Christ, jouit avec Dieu d’une relation infiniment plus intime que celle connue des Hébreux, car Dieu est son Père en Jésus Christ. Cependant, notre Père est aussi le Dieu d’ancienneté dont les décrets sont immuables. Il domine le temps et il en fixe seul les échéances (Mt 24:36). En Lui, il n’y a pas de variation ni d’ombre de changement (Ja 1:17). D’éternité en éternité il est Dieu (Ps 90:2).

Lui seul est ma haute retraite: je ne serai pas ébranlé (Ps 62:6).