Saul de Tarse raconte: Je faisais des progrès dans le judaïsme plus que beaucoup de ceux de mon âge (Ga 1:14). Il cherche sincèrement à mettre en pratique les enseignements de Dieu puisqu’il écrit: quant à la justice qui est par la Loi, étant sans reproche (Php 3:6). Mais le drame, c’est que cette exactitude pour accomplir la Loi s’accompagne d’un fanatisme qui le conduit à persécuter ses compatriotes devenus chrétiens. Menaces, violences et meurtres au nom de Dieu, voilà où conduit sa religion.

Comme il ressemble au fils aîné de la parabole, ce Saul de Tarse qui est certain d’avoir tout bien fait, de n’avoir jamais transgressé le commandement de Dieu! Il pense le servir fidèlement en persécutant les chrétiens et il croit être dans le bon chemin qui attire forcément la bénédiction de Dieu sur lui.

Le fils aîné ne connaissait pas réellement l’amour de son père. De même, Saul ne connaît pas l’amour de Dieu. Il reste sous le joug de la Loi qui impose le respect de commandements, sans donner la force pour les accomplir, et il persécute ceux qui ont reçu la révélation de l’amour de Dieu en Jésus Christ. Il faut que le Seigneur Jésus le rencontre sur le chemin de Damas, le jette à terre et se révèle ainsi personnellement à lui. Il devient l’apôtre Paul, le messager de la grâce et de l’amour de Dieu dans tout le monde connu d’alors.

Aujourd’hui encore, il existe des croyants qui pensent gagner la faveur de Dieu en essayant de respecter certains commandements de la loi de Moïse. Le drame, c’est qu’ils croient rendre service à Dieu en imposant leur point de vue aux autres et en excluant ceux qui refusent de les suivre.

L’apôtre Paul a lutté toute sa vie pour empêcher les chrétiens de tomber dans cette dérive que constitue le légalisme, source de propre justice et de haine. Relisons l’épître aux Galates et restons très humblement conscients, et de notre faiblesse, et de la grâce de Dieu.