POUR QUI EST LE PARDON ?

Lecture proposée : Matthieu 18.21, 22

Écoutez donc, maison de David ! Est-ce trop pour vous de lasser la patience des hommes, que vous lassiez encore celle de mon Dieu ? - ( Ésaïe 7.13 )

A Pierre qui demandait : Combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi, Jésus répondit : jusqu’à septante fois sept fois. Dieu en donne l’exemple, puisque affirmant en Ésaïe : Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il retourne à l’Éternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner1.

Pourtant, n’est-ce pas le même Ésaïe qui reprochait à son peuple de lasser la patience de Dieu ❓ Ce qui lasse sa patience, c’est le repentir qui n’est que forme ou formalité religieuse, sans qu’il soit en même temps l’expression d’un désir et d’une volonté sincère de ne pas retomber dans les mêmes égarements.

Or, à ce jeu-là, les hommes me paraissent rompus. N’est-ce pas le cas, par exemple, de la confession du mercredi des cendres ❓ Ne doit-elle pas être sans cesse recommencée parce que chaque année précédée des mêmes excès du mardi gras ❓

Pourtant, même une faute identique répétée comme un accident qui attriste et produit une même démarche de repentance, trouve un même Dieu prêt à pardonner. Mais s’il n’y a ni souffrance ni volonté de ne plus la commettre, ne lasserons-nous pas la patience pourtant si généreuse du Dieu que nous offensons ❓

Que le Seigneur nous en préserve.
1. 55.7

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