À la veille de la croix et malgré les graves événements qui s’approchent et qu’il connaît déjà, Jésus nous apparaît d’une étonnante disponibilité pour chacun des siens. Il lave les pieds de ses disciples, il prie pour Pierre qu’il sent en danger, il apaise une contestation entre ses disciples qui s’interrogent sur leur place dans le royaume futur… Bientôt, il se rend à Gethsémané où, saisi d’effroi et très angoissé (Mr 14:33), il accepte le moyen choisi par son Père pour régler le problème du péché: sa propre mort sur la croix.

Dans le chapitre 17 de Jean, malgré la pression des circonstances, il lève les yeux au ciel et prie son Père. L’objet de sa demande ne concerne pas sa propre personne. Ce qu’il désire, c’est donner la vie éternelle à ceux que le Père lui a donnés, pour qu’ils le connaissent. Ils sont ses disciples avec qui il a passé quelques années et à qui il a enseigné, avant sa mort, tout ce qu’ils pouvaient comprendre. Ils vont maintenant vivre sans lui et être ses témoins dans un monde difficile. Aussi les recommande-t-il à son Père. Il élargit même sa demande aux croyants de tous les temps: ceux qui croient en moi par leur parole. Les demandes de Jésus pour ces nouveaux croyants ne sont pas moins grandes que pour ses propres disciples. Malgré l’heure de la croix et de l’abandon qui approche, il se préoccupe de ses disciples et de tous ceux qui seront amenés à croire par leur moyen.

Jésus termine sa prière par une demande plus merveilleuse encore: Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où je suis, moi, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire (v. 24). Cette gloire que Jésus va retrouver (v. 5) est la preuve que le Père aimait le Fils avant la fondation du monde (v. 24). Et nous sommes aimés du même amour que lui (v. 23). Être aimés à ce point semble incroyable, pourtant c’est la réalité!