La lecture du début du chapitre 13 du livre des Nombres laisse penser que Dieu prend l’initiative d’envoyer douze princes pour reconnaître le pays de Canaan. Le récit de cet événement en De 1:21-25 précise que ce sont les Israélites qui ont voulu avoir confirmation des promesses de Dieu, parce qu’ils étaient inquiets. Ce récit semble indiquer que Dieu peut nous laisser faire nos expériences, même s’il ne les approuve pas, pour nous former en vue de notre bien.

Le constat des espions à leur retour est unanime: Vraiment (le pays) est ruisselant de lait et de miel, et en voici le fruit. Dieu a dit vrai. Mais dix sur douze ajoutent une sérieuse restriction: la conquête du pays est impossible. Seuls Josué et Caleb croient que Dieu leur donnera le pays promis.

L’Éternel est affligé par le mépris du peuple qui se rebelle malgré les signes concrets apportés par les espions (No 14:11). À l’image des Israélites, ne nous arrive-t-il pas de nous rebeller contre Dieu? Voyons comment cela peut se manifester:

• par le mécontentement devant ce que Dieu nous donne, les plaintes, les critiques.
• par la désobéissance à la volonté de Dieu.
• par la peur, en oubliant que Dieu nous soutient et nous accorde ce qu’il a promis. Ce manque de confiance est une offense qui a caractérisé les dix princes envoyés en reconnaissance au torrent d’Eshcol.

La foi honore Dieu. Elle connaît la puissance de l’ennemi mais elle croit en la victoire de Dieu: Si l’Éternel prend plaisir en nous, il nous fera entrer… ne craignez pas le peuple du pays, car ils seront notre pain: leur protection s’est retirée de dessus eux, et l’Éternel est avec nous (No 14:8). Un peu plus tard, le peuple confesse son péché, Dieu pardonne à cause de sa grande bonté, mais les conséquences ne sont pas effacées. Même Josué et Caleb doivent participer à 40 ans d’errance dans le désert, avant de prendre possession du pays.

L’épreuve de la foi, source de souffrance, produit la patience et prépare à recevoir ce que Dieu promet. Soyons convaincus, chaque jour, de la fidélité et de la puissance de notre Dieu. Il ne désire que notre plus grand bien.