Le prophète Malachie parle de la part de l’Éternel contre le comportement des lévites et des sacrificateurs. Leur enseignement et leur conduite étaient si mauvais que le peuple ne craignait plus l’Éternel, et même le méprisait. Quelle lourde responsabilité que celle des dirigeants religieux!

Plus de quatre cents ans plus tard, le Seigneur traitera les scribes et les sacrificateurs de son temps de serpents, race de vipères! (Mt 23:13-35). Car ils ne gardaient pas eux-mêmes la loi qu’ils étaient supposés enseigner et respecter, et ils méprisaient les gens du peuple.

Revenons à Malachie qui apostrophe les chefs de son peuple: N’y a-t-il pas pour nous tous un seul père? Un seul Dieu ne nous a-t-il pas créés? Comme pour dire: un homme en vaut un autre, car c’est Dieu qui a créé tous les humains. Par conséquent, chaque personne est respectable aux yeux de Dieu; elle a du prix pour lui, elle doit donc en avoir pour nous. Il est important de comprendre cette égalité de valeur de tous les hommes, dans nos relations humaines ou sociales comme dans nos relations fraternelles.

Pour nous chrétiens, la vie que nous avons reçue de Dieu, la vie de Christ, devrait nous encourager à nous aimer l’un l’autre ardemment d’un cœur pur. Ne méprisons personne, puisque nous avons le même Père, la même vie, celle de Christ, le même Saint Esprit, la même espérance!

Cet enseignement, souvent oublié, nous est rappelé très précisément par l’apôtre Jean lorsqu’il écrit: Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu; et quiconque aime celui qui a engendré aime aussi celui qui est engendré de lui (1Jn 5:1).

Alors, quand nous rencontrons un chrétien, quelle que soit sa maturité spirituelle ou l’église qu’il fréquente, aimons-le comme Christ l’aime, parce qu’il est un enfant de notre Père, parce qu’il possède la même vie que Christ.