Grâce aux écrits traitant des religions païennes de l’antiquité, nous connaissons quelque peu leurs pratiques.

Dans le second chapitre de l’épître qu’il adresse aux Thessaloniciens, Paul se justifie des insinuations répandues par ses ennemis, mais avant tout, il établit une rupture claire entre les pratiques du paganisme et celles du christianisme. Aussi n’est-ce pas étonnant que, défendant sa prédication, il mette d’abord en évidence les méthodes employées par les païens pour gagner des adeptes. La séduction (2Jn 7), l’impureté (Ap 17:4), la ruse (Ge 3:1), la flatterie (Ps 36:2) sont des moyens inspirés par Satan pour subjuguer les hommes. Un chrétien ne peut pas, sous aucun prétexte, en faire usage. «La fin justifie les moyens» n’est pas un principe évangélique! Quant aux mobiles de la prédication: cupidité et désir de gloire, ils sont si étrangers à la nature de Celui que Paul annonce qu’il ne peut que les rejeter.

Qu’on ne s’y trompe pas: les méthodes de séduction en usage parmi les païens se sont infiltrées dans la chrétienté. Elles mettent en avant les émotions et les sentiments humains, au lieu de présenter Christ comme source unique de vie (Jn 3:36 4:14) et de toute bénédiction spirituelle (Eph 1:3).

Serions-nous tentés d’accommoder notre message au goût du jour, de glisser quelque flatterie dans nos paroles, d’user de quelque fine ruse? Ce serait vouloir plaire aux hommes!

Annonçons l’Évangile sans crainte, même si l’opposition se manifeste. Proclamons son message sans équivoque, quelle que soit la réaction des hommes. Nous ne pouvons pas à la fois plaire à Dieu et aux hommes!