Sous le caractère de la sagesse éternelle, le Fils de Dieu, dans le verset cité, dévoile à l’homme sa relation avec son Père, lors de la création de l’univers. Déployant la toute- puissance et l’omniscience de Dieu, le Fils révèle qu’il était alors l’objet des délices de son Père, savourant en sa présence une joie indicible.

Cette révélation ne surprend pas le chrétien, tant les gloires du Fils, les preuves de sa perfection et la grandeur de son amour, manifestées lors de sa vie sur la terre, lui sont connues. Mais que, dans ce même verset, le mot délices qualifie aussi bien les sentiments éprouvés par le Père envers le Fils que les sentiments du Fils envers les hommes, paraît inconcevable.

Délices signifie textuellement un plaisir et un bonheur extrêmes qui remplissent et transportent de félicité celui qui les ressent. Et ce bonheur était précisément ce que le Fils de Dieu éprouvait en anticipant ses relations avec les hommes qui peupleraient la terre.

Mais la déchéance de l’homme, introduite par le péché d’Adam, fait obstacle à ce bonheur. Alors le Fils vient du ciel vers les hommes pour leur révéler le nom et le cœur du Père. Il est lui-même le chemin qui les conduit au Père. Il leur fait connaître la puissance de sa résurrection qui triomphe de la mort. Il leur enseigne que, par la foi en lui, ils bénéficient d’une grâce inépuisable, qui dépasse le nombre et la noirceur de leurs péchés. Il leur montre la plénitude d’une vie nouvelle vécue dans une relation vitale avec son Père. Il les nourrit et entretient leur vie par ses paroles. Il leur donne l’espérance d’une éternité glorieuse en sa présence.

Et ce vaste ensemble de bénédictions a une base infaillible et incontestable: Jésus prend un corps pour se donner en rançon pour nos péchés, sur une croix, abandonné de Dieu. Tel est le prix payé pour trouver ses délices dans les fils des hommes!