Dans ce psaume, la joie et les chants témoignent des délivrances spectaculaires que Dieu a opérées en faveur d’Israël dans le passé et opérera encore dans le futur en le délivrant des nations sur le point de l’anéantir. Les épreuves comme les délivrances, depuis les temps les plus reculés, sont rappelées pour que les nations viennent et voient (v. 5) et qu’elles viennent et écoutent (v. 16). Ce psaume annonce l’invitation par laquelle les Juifs pieux, introduits dans le règne millénaire de Christ, convieront toutes les nations à s’associer à l’adoration rendue à Jésus Christ, le Messie.

Aujourd’hui, le si grand salut (Heb 2:3) dont chaque enfant de Dieu est l’objet est également extraordinaire et a des conséquences éternelles. Le chrétien chante la gloire du nom de Dieu, parce qu’il a été délivré de la mort éternelle, du pouvoir des ténèbres, ainsi que de l’esclavage de Satan et des obligations de la Loi. Il se réjouit aussi des délivrances ponctuelles vécues au cours de sa vie (2Co 1:10) et sa joie s’exprime par des chants à la gloire du nom de Dieu. Cette joie, il la partage avec ses frères et sœurs en Christ lors du culte d’adoration. Mais devrait-il se limiter à cela? Ne devrait- il pas aussi témoigner autour de lui des délivrances dont il a été l’objet et publier la gloire de celui qui les a réalisées? Ne devrait-il pas également extérioriser la joie qu’il éprouve à en glorifier Dieu? Il pourrait alors dire à d’autres: Venez et voyez, venez, écoutez, et les inviter à se joindre à lui pour chanter la gloire du nom de Dieu. C’est ce qu’a compris e t exprimé un poète:

Que ne puis-je, ô mon Dieu, Dieu de ma délivrance, Remplir de ta louange et la terre et les cieux,

Les prendre pour témoins de ma reconnaissance, Et dire au monde entier combien je suis heureux!