Pour beaucoup de gens, le bonheur dépend de ce qu’ils possèdent: de l’argent, de la considération, du pouvoir, etc. Certains chrétiens, qui discernent l’erreur de cette idéologie du bonheur, ajoutent volontiers: «l’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue», ce qui est une autre erreur. En effet, le vrai bonheur est indépendant de la richesse matérielle.

Notre Seigneur, sur la terre, était pauvre quant aux biens matériels:

Son père Joseph est charpentier. À sa naissance, il n’a pour berceau que la mangeoire d’une bête; ensuite il habite dans la maison d’un autre; il utilise la barque d’un autre; des femmes pourvoient à ses besoins; il emprunte un ânon; il est enseveli dans le tombeau prévu pour un autre.

Pourtant, dans cette pauvreté, il apparaît, dans son homme intérieur, comme l’homme le plus riche de tous les temps. Il était riche en sagesse, plus sage que Salomon (Lu 11,31). Il était riche en amour: il a aimé les pécheurs jusqu’à donner sa vie pour eux; quant à ses disciples, il les aima jusqu’à la fin (Jn 13:1). Il était riche en compassion: Jésus vit une grande foule; il fut ému de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger (Mr 6:34). Il était riche en miséricorde: Va dans ta maison, auprès des tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi et comment il a usé de miséricorde à ton égard (Mr 5:19). Il était riche en joie: Que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète (Jn 15:11). Il était riche en paix intérieure: Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix (Jn 14:27). Il était riche en obéissance: Je suis descendu du ciel pour faire, non pas ma volonté, mais la vol onté de celui qui m’a envoyé (Jn 6:38). Il était riche en détermination et courage: Comme les jours de son élévation au ciel arrivaient à leur accomplissement, lui-même dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem (Lu 9:51).

Est-ce impossible de vivre comme le Seigneur? Souvenons-nous que Paul a écrit de lui-même et de ses compagnons: Comme pauvres, mais enrichissant un grand nombre; comme n’ayant rien, et possédant tout (2Co 6:10).