Il arrive que les chrétiens que nous connaissons nous fassent de la peine et nous sommes sans doute aussi un sujet de tristesse pour eux. Nous voyons (ou nous croyons voir) un défaut en eux et nous trouvons trop difficile de le supporter, ou de continuer à marcher avec eux.

Mais remarquons que, pendant sa vie sur la terre, Jésus a été chagriné par ses disciples. Et pourtant il continuait son chemin avec eux, surmontant le mal qui était en eux par le bien qui était en lui.

• La vanité de quelqu’un nous pèse. Le Seigneur a dû la constater chez ses proches (Jn 7:3-7), comme chez ses disciples, tous atteints par ce défaut lorsqu’ils se disputaient pour savoir qui serait le plus grand (Mr 9:34).
• Le mauvais caractère d’une personne est une véritable plaie et nous blesse facilement. On le constate chez les disciples, quand ils demandaient au Seigneur de renvoyer la foule parce qu’elle troublait leur repos (Mr 6:31,35).
• La jalousie est détestable. Les douze l’ont montrée en défendant à quelqu’un qui n’était pas «des leurs» de parler au nom du Seigneur (Mr 9:38).
• L’égoïsme, fait d’indifférence aux autres et d’excès d’attention envers soi, nous affecte beaucoup. Au moment où Jésus parlait aux siens de sa mort, eux pensaient à leur position et aux honneurs dans le royaume. Il parlait de les quitter, mais il dut constater avec tristesse qu’aucun ne lui demandait: Où vas-tu? (Jn 16:5).
• Le manque de spiritualité que nous croyons discerner chez certains de nos frères est souvent une épreuve. Combien le Seigneur en a souffert! Pensons à l’épisode de la multiplication des pains, quand ses disciples ne comprenaient pas ce qu’il venait de leur dire sur le levain (Mr 8:17-21).

Soyons encouragés par l’exemple du Maître: il a continué son chemin sans se laisser arrêter par tout ce qui pouvait l’attrister. Aucun trait de caractère difficile chez ses disciples n’a poussé le Seigneur à s’éloigner d’eux. Il les avertissait et les enseignait; il les reprenait, mais il ne les a jamais abandonnés!

D’après J. G. Bellett