Dieu avait donné l’ordre aux Hébreux d’anéantir les peuples du pays conquis (De 7:1-6). Il avait aussi prévu qu’ils pourraient faire la paix avec des villes lointaines (De 20:10-16). Les habitants de Gabaon connaissaient sans doute ces dispositions. Aussi ne se joignent-ils pas aux armées qui s’organisent contre Israël. Comme leur ville est proche d’Aï, les Gabaonites choisissent la ruse. Ils préparent soigneusement leur accoutrement et leur discours pour faire croire qu’ils arrivent d’un pays lointain: vieux sacs, vieilles outres, vieilles sandales, vieux habits, pain sec et moisi.

Puis ils flattent l’orgueil de Josué: ils justifient leur arrivée par la renommée de l’Éternel et ses victoires d’autrefois (Jos 9:9,10). Mais ils se gardent bien de mentionner celles remportées récemment à Jéricho et à Aï… Ils viennent de si loin, comment auraient-ils pu les apprendre! L’accord est donc scellé et les Gabaonites ont la vie sauve.

Josué et les princes d’Israël ont donc pris une décision irrévocable, sans faire d ’enquête et sans consulter l’Éternel. Ce que les hommes d’Israël auraient vraisemblablement fait, car ils avaient manifesté des réserves à l’égard de Gabaon (v. 7).

Triple leçon pour nous. Ne nous engageons jamais sur la base des apparences. Ne soyons pas aveuglés par les éloges qu’on pourrait nous adresser. Ne négligeons pas l’opinion de nos frères.

Demandons sincèrement au Seigneur sagesse et discernement pour toutes les décisions que nous devons prendre.