* JESUS REVIENT *

Si le fils prodigue avait refusé toutes les attentions dont son père voulait le combler, il
serait resté en dehors de la maison familiale avec les esclaves et les domestiques,
triste et ruminant sa sombre condition. Heureusement pour lui, il accepte la nouvelle
condition de fils que, dans sa grâce, le père lui offre sans condition et sans que lui, le
fils, ait aucun droit à faire valoir, puisqu'il avait déjà touché son héritage. 

Combien de véritables chrétiens, qui ont accepté par la foi le pardon de leurs péchés,
sont réticents pour découvrir et croire ce que Dieu a fait d'eux, réticents à
s'approprier les bénédictions que Dieu leur offre. Ils regardent à eux-mêmes, se
trouvent indignes de recevoir ces bénédictions: "Je suis un misérable, un pécheur; je
suis foncièrement méchant, bon à rien; je ne serai jamais un bon chrétien". 

Souvent ces paroles sont le fait de personnes qui pensent que Dieu les estime d'après
ce qu'elles font ou ne font pas, et bien sûr, le résultat est catastrophique: personne ne
peut acquérir la faveur de Dieu par les oeuvres qu'il accomplit dans ce but. C'est quand
nous prenons conscience de ce que Dieu fait de nous, que nous pouvons travailler pour
sa gloire avec les forces qu'il nous donne. 

Comme le fils prodigue, le chrétien prend possession des faveurs que Dieu lui accorde:
le droit d'être appelé enfant de Dieu, un fils de sa maison. Il saisit, par la foi, le
bonheur d'être "Un nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité"
(Eph. 4 v.24). 

Comme le fils prodigue, le chrétien se réjouit dans l'amour de son père et dans la
jouissance des bénédictions dont il est comblé. Il rend grâces au Père qui l'a délivré du
pouvoir du diable et l'a introduit dans le royaume du Fils de son amour (Col. 1 v.13), un
royaume de liberté dont les sujets sont heureux de se mettre au service de leur
Rédempteur, de celui qui les a payés si cher et qui les a si richement bénis.