Appuie-toi sur Moi

Enfant de mon amour, appuie-toi sur moi
Pour que de ton souci, je sente tout le poids,
Je connais ton fardeau, je sais qu’il est très lourd
Mais je t’ai façonné, dans mon immense amour.
Je l’ai pesé, soupesé dans mes mains
Et mesuré. Non pas d’après tes reins
D’après ta force personnelle…
Chère âme, le sais-tu ? lorsque je t’en chargeais
Dans mon cœur je disais : Je me tiendrais près d’elle,
En s’appuyant sur moi, son fardeau deviendrait
Non plus le sien à elle, mais le mien.
Je les prendrai, elle et lui, sur mon sein ;
Car je voudrais t’entourer pour toujours,
Mon enfant, de mes bras d’amour.
Sans crainte donc, à fond, sur moi, décharge-toi
Comme un enfant le fait sur sa mère qu’il croit.
Ne suis-je pas Celui qui gouverne le monde ?
Celui qui connaît les cœurs et qui les sonde ?
Approche, viens plus près, tout près de moi.
Je veux saisir et garder ton fardeau
Pour te sentir, sur mon cœur, au repos,
Tu m’aimes ? je le sais, alors ne doute plus,
Faudrait-il que je sois par tes craintes déçu ?
Prouve-moi ton amour en t’appuyant bien fort
Sur celui qui t’a aimé jusqu’à la mort.