AU CŒUR DE LA FOURNAISE par Jonathan Bersot
Aujourd'hui, j'aimerais vous rappeler une histoire que l'on connaît bien, celle des amis de Daniel dans la fournaise ardente.
LE CONTEXTE
A l'époque du Roi Nebucadnetsar (ou Nabuchodonosor selon les traductions), Nebucadnetsar a fait une grande statue en or qui est très large, très grande et très haute. Il l'a dressée dans la vallée de Doura, dans la province de Babylone. Il a fait convoquer tout le monde, tous les gens de son gouvernement, les gouverneurs, les juges, les trésoriers, les magistrats, tout le monde est là. Puis, c'est la dédicace de la statue et il va falloir se prosterner devant cette statue.
On déclare à haute voix :
Mais voilà un problème, au moment où les instruments jouent, tous le peuple va se prosterner.
Imaginez, dans une grande foule où tout le monde se prosterne, trois personnes restent debout. Et les trois qui restent debout, Schadrac, Méschac et Abed-Nego refusent de se prosterner devant cette statue.
Le roi est surpris, « Peut-être qu'ils ont mal compris ! ». Alors on reprend la parole et on recommence : « Tu as donné cet ordre, ô Roi. Mais il y a des juifs là qui ne veulent pas se prosterner. » Le Roi est irrité, alors il donne l'ordre qu'on amène Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Il leur dit : « Ne savez-vous pas que vous devez vous prosterner ? »
On leur donne une deuxième chance, le roi dans sa grande bonté leur dit : « Maintenant, tenez-vous prêts et quand vous entendrez le son des instruments, vous vous prosternez et vous adorerez. » Mais les amis de Daniel disent : « NON, non, jamais on se prosternera devant cette statue. Nous, on a un Dieu et c'est Dieu seul qu'on adore. »
UNE QUESTION DE PRINCIPE
Quelqu'un pourrait dire : « Mais bon, ils auraient pu se prosterner tout en gardant dans le cœur la révérence pour Dieu. » Non, ces amis-là sont intègres, et ils se disent : « Nous, c'est Dieu qu'on sert et il est hors de question qu'on se prosterne devant une idole. »
J'aimerais insister sur les versets 17 et 18. Voilà ce que les trois amis vont répondre :
Voilà une confession de foi. Schadrac, Méschac et Abed-Nego disent : « Le Dieu que nous servons est un Dieu qui est grand. » Le roi Nebucadnetsar est certes un grand roi avec beaucoup de pouvoirs et avec beaucoup de puissance, un roi qui peut impressionner, intimider et faire peur, mais Schadrac, Méschac et Abed-Nego ont le courage de dire devant le Roi : « Nous, notre Dieu est plus grand et c'est lui que nous servons. »
Si vous connaissez bien l'histoire, ils sont serviteurs du roi aussi, ils font parties du gouvernement, ils ont des fonctions officielles.
« Non, non, ultimement c'est Dieu que nous servons et on ne se prosternera pas devant ta statue. Il peut nous délivrer. »
SINON !
Mais notez bien ce qu'ils disent … C'est intéressant de le souligner, ils disent : « sinon … »
Au verset 17, ils font une confession de foi, et alléluia, c'est formidable, « Il nous délivrera de ta main ». Il n'y a rien de plus confiant que de pouvoir dire dans une situation difficile avec foi : « Il me délivrera, il ne se passera rien, il me protégera, il n'arrivera rien, alors je peux avec courage me tenir debout, parce qu'il va me délivrer. »
Mais même Schadrac, Méschac et Abed-Nego vont dire : « Sinon », c'est-à-dire : « S'il ne le fait pas, même s'il ne nous délivre pas, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée. »
Ils vont dire : « Écoute, Dieu est capable de nous délivrer, et il peut nous délivrer de ta main. Et même s'il ne le fait pas, on ne se prosternera pas. »
Peut-être que nous sommes très à l'aise avec le verset 17, peut-être moins avec le verset 18. Je veux dire par là que : quand on sait dans son cœur que Dieu va nous délivrer, qu'il va nous protéger, qu'il ne va rien se passer, qu'il va nous garder, qu'il ne nous arrivera rien de mal, et bien c'est facile de nous tenir avec courage debout sur nos pieds et de dire : « Je ne céderai pas à la tentation, je ne me prosternerai pas. Je garde mon cap, c'est Dieu que je sers. Point final ! »
Mais est-ce qu'on est capable de dire aussi : « Et même si … Et même si il n'y a pas la protection, et même si Dieu n'intervient pas, et même si Dieu nous laisse brûler dans cette fournaise. Et bien même si ces choses devaient arriver, saches, ô roi, que jamais nous ne nous prosternerons ! »
Alors on comprend ici que s'ils ne se prosternent pas, ce n'est pas parce qu'ils ont reçu la vision qu'il n'allait rien se passer. C'est parce qu'il y a un principe ici, et le principe est, pour eux, plus important que le reste.
Alors quand on prend des décisions pour Dieu, on ne dit pas : « Seigneur, SI tu interviens, je le ferai. », mais : « Seigneur, je le ferai quoiqu'il arrive. », « S'il intervient, gloire à Dieu, s'il n'intervient pas, je le ferai quand même. »
« Seigneur, j'ai dit que je t'obéirai, et je t'obéirai quoiqu'il arrive », « J'ai dit que je te servirai, je te servirai quoiqu'il arrive ». Évidemment vous connaissez l'histoire, vous savez comment, même si la fournaise a été amplifiée, Schadrac, Méschac et Abed-Nego n'ont pas brûlés dans cette fournaise. Au contraire il y a eu un quatrième homme qui était là. Et la conclusion est formidable, c'est que finalement, le roi voyant cela reçoit le témoignage de la puissance de Dieu et va même donner l'ordre que personne ne parle mal du Dieu de Schadrac, Méschac et Abed-Nego.
Puissions-nous avoir ce même témoignage !
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