* JESUS REVIENT *

Après la mort de Jean le Baptiseur, Hérode n’a jamais pu apaiser sa conscience. Il avait réduit Jean le Baptiseur au silence, mais il n’a pu faire taire le témoignage du plus grand des prophètes sur son âme. Jean, même mort, parlait encore (voir Heb 11:4).

Il est plus facile de fouler aux pieds sa conscience que de lui imposer silence. Dès que la conscience parle, l’incrédule craint. Mais la mauvaise conscience rend aveugle: c’est le cas d’Hérode qui ne croira jamais en Jésus.

Différents bruits couraient sur Jésus: les uns disaient que Jean était ressuscité d’entre les morts, d’autres qu’Élie, le prophète annoncé par Malachie (Mal 4:5), était réapparu, d’autres encore qu’un des prophètes d’autrefois était revenu à la vie (voir aussi Lu 9:7-9). La conscience tourmentée, Hérode écoute la rumeur qui lui paraît la plus vraisemblable: ce Jésus, c’est Jean le Baptiseur ressuscité, parce qu’il fait des miracles. Jean n’avait fait aucun miracle (Jn 10:41), mais ressuscité, son ministère devenait miraculeux pour Hérode et pour le peuple. Crédule, Hérode devient incohérent: il se disait sadducéen, or les sadducéens nient la résurrection des corps!

La différence est grande entre la crédulité et la foi. La crédulité repose sur des bases fragiles, des sentiments, des rumeurs. La foi se fonde sur la parole du Dieu vivant. Elle est totale confiance, ferme assurance dans les promesses de Dieu: La foi est l’assurance de ce qu’on espère, et la conviction de réalités qu’on ne voit pas (Heb 11:1).

L’univers des gens crédules est fantaisiste, fluctuant. La foi est en prise directe avec la réalité. Elle est l’œuvre du Saint Esprit qui opère dans chaque personne née de nouveau.