De l'humilité (1) ( Bob Gass )
" Je te célèbre ô Dieu, car j'ai été fait de façon merveilleuse . " Ps 139.14
Il y a un dualisme que nous retrouvons régulièrement dans la Bible, c’est l’opposition entre la personne humble et la personne orgueilleuse. Aujourd’hui encore l’humilité est une valeur noble et l’orgueil, un défaut détestable. Pourtant, la mode n’est pas à l’humilité dans une société qui pousse tout le monde à se vendre, à se faire connaître et à se valoriser. Il faut se faire repérer et sortir du lot pour exister. La personne trop humble risque fort de passer pour quelqu’un de trop effacé pour mériter l’attention. Pourtant, il n’est pas inutile de se souvenir que le terme humilité est à rapprocher du mot humus - terre - qui a aussi donné le mot humain. L’humilité oblige l’homme à se rappeler qu’il est poussière. Certaines traductions des premiers chapitres de la Genèse insistent pour présenter l’homme comme un terreux, un glaiseux.
C’est dans cet esprit qu’il faut saisir cette expression : “Tu es terre et tu retourneras à la terre” (Gn 3. 19). Être humble, c’est aussi ne pas oublier de vivre dans le réel, et refuser de s’illusionner sur soi-même. C’est d’autant plus difficile aujourd’hui que le virtuel est devenu quasiment un lieu de vie, pour ne pas dire de plaisir et d’éloignement de l’existant. Cependant, l’humilité ne doit pas conduire à la dépréciation de soi, ni à entretenir une culture de misérabilisme dans laquelle il faudrait se reconnaître. Nous sommes de la terre, mais pas de la boue ! Le Dieu créateur qui a pétri la glaise pour en faire un humain sur lequel Il souffle Son Esprit, façonne un être qu’Il trouve très bon et qui, dès cet instant, mobilise toute Son attention. Cet humain-humus devient la chose la plus précieuse à Ses yeux et Il mettra ensuite tout en oeuvre pour que cette créature soit l’objet de Son amour exclusif. Voilà la raison pour laquelle il ne faut pas se déprécier dans une fausse humilité. Le pot doit être assez humble pour se souvenir qu’il n’est pas le potier, mais il doit aussi être fier de surgir des mains de celui-ci.
C’est dans cet esprit qu’il faut saisir cette expression : “Tu es terre et tu retourneras à la terre” (Gn 3. 19). Être humble, c’est aussi ne pas oublier de vivre dans le réel, et refuser de s’illusionner sur soi-même. C’est d’autant plus difficile aujourd’hui que le virtuel est devenu quasiment un lieu de vie, pour ne pas dire de plaisir et d’éloignement de l’existant. Cependant, l’humilité ne doit pas conduire à la dépréciation de soi, ni à entretenir une culture de misérabilisme dans laquelle il faudrait se reconnaître. Nous sommes de la terre, mais pas de la boue ! Le Dieu créateur qui a pétri la glaise pour en faire un humain sur lequel Il souffle Son Esprit, façonne un être qu’Il trouve très bon et qui, dès cet instant, mobilise toute Son attention. Cet humain-humus devient la chose la plus précieuse à Ses yeux et Il mettra ensuite tout en oeuvre pour que cette créature soit l’objet de Son amour exclusif. Voilà la raison pour laquelle il ne faut pas se déprécier dans une fausse humilité. Le pot doit être assez humble pour se souvenir qu’il n’est pas le potier, mais il doit aussi être fier de surgir des mains de celui-ci.
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