Déchoir ou chuter ( Paul Calzada )
« Car il est impossible que ceux …, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie » (Hébreux 6.4/7).
Qui n’a pas été saisi de crainte à la lecture de ce verset ? J’ai rencontré de nombreux croyants qui, à la lecture de ce passage, m’ont posé cette question : « Frère, Dieu peut-il me pardonner alors que j’ai commis tel ou tel péché ? » J’ai toujours répondu, que, s’ils sont en mesure de se poser la question, c’est que le pardon est encore et toujours accessible. Le mot grec employé ici pour dire « tombés » est le mot « pepto ».
Nous retrouvons ce mot dans de nombreux autres versets, et en particulier dans celui-ci : « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus (ec-pepto) de la grâce » (Galates 5.4). Ce qui littéralement pourrait être traduit : « Vous êtes tombés hors de la grâce ».
Il y a deux façons de tomber. Tomber sur le chemin, alors que l’on marche ou que l’on court, et tomber hors du chemin, en ayant quitté le sentier.
Alors que nous suivons le Christ, que nous marchons et courons sur la voie qu’il nous a tracée, la voie de la grâce, il peut nous arriver de chuter. Nous sommes sur la bonne voie, celle de la grâce, mais nous commettons un péché, nous heurtons une pierre, et nous tombons. Sur cette voie de la grâce, étant tombés, nous nous repentons, et nous nous relevons pour continuer la course.
Par contre, nous pouvons sortir de cette voie de la grâce pour aller sur la voie des œuvres et du légalisme, où nous tombons également. Car tout homme est pécheur et quelle que soit la voie qu’il suit, il tombera inévitablement. Mais quand on « tombe hors » de la grâce, il n’y a pas de recours possible ; le légalisme nous juge et nous condamne.
Le terme utilisé dans Hébreux désigne une chute hors du chemin, hors de la voie. C’est comme si le parapet avait été franchi et que l’on soit sorti volontairement de la voie de la grâce pour entrer sur la voie des œuvres. Il n’est donc pas question d’une défaillance spirituelle passagère, d’un creux de vague, ou d’un incident de parcours, mais d’une attitude de rejet de la grâce qui est en Christ.
Une chute sur la voie de la grâce peut être suivie de la repentance et du renouvellement. Mais lorsqu’on sort de la voie de la grâce, on rend vain le sacrifice de Christ. Comme le dit l’auteur : « Ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie ». C’est comme s’ils disaient : « Tu es mort pour rien ! »
Un conseil pour ce jour :
Si vous avez connu la puissante grâce du Seigneur pour votre salut, demeurez sur cette voie royale. Ne quittez pas le chemin de la grâce. Sur cette voie, il y aura toujours la possibilité de se repentir. Sachez que le sacrifice de Christ est suffisant pour vous relever de toute chute aussi longtemps que vous restez sur la voie de la grâce.
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