« Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres … vous en êtes venus à avoir besoin de lait. Or, quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice ; car il est un enfant » (Hébreux 5.12/14).
La tendance naturelle de l’homme, c’est celle du moindre effort.
L’auteur reprend ses lecteurs pour leur lenteur à comprendre, pour leur “infantilisme” spirituel, pour leur paresse spirituelle, pour leur immaturité. Cette répréhension a pour but de stimuler leur attention, d’exciter leur désir de progresser, de secouer la torpeur et l’immobilisme.
Végéter spirituellement est plus facile que de croître. Il est plus facile d’être “assistés” que de se prendre en charge. En écrivant ainsi, l’auteur veut stimuler et responsabiliser ses lecteurs. La difficulté résidait dans la paresse spirituelle des Hébreux. Ils étaient devenus inattentifs, distraits, peu attirés par les vérités spirituelles, sans grande soif de Dieu, se satisfaisant d’une pratique religieuse spirituelle.
« Vous devriez être des maîtres » dit l’auteur. Or, il y a un décalage entre ce qui est, et ce qui devrait être !
Attention, le mot « maîtres » n’a rien à voir avec l’esprit de domination. Ce que l’auteur veut dire, c’est que les hébreux devraient être capables d’enseigner ! Autrement dit, l’auteur leur déclare qu’alors qu’ils devraient être capables d’enseigner ils en sont encore et toujours au niveau de la classe maternelle. C’est comme s’il leur disait : Vous êtes encore et toujours des bébés ! Il leur dit : « Vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les principes élémentaires (les premiers rudiments) des oracles de Dieu ».
L’infantilisme spirituel des Hébreux n’est-il pas encore trop répandu dans bien des milieux chrétiens ? Le plan de Dieu pour votre vie, c’est de vous amener à être des adultes spirituels. La question que vous devez vous poser est : « Suis-je ce que je devrais être, c’est à dire un adulte, ou suis-je un assisté perpétuel ? Suis-je capable de me prendre en charge, et même capable de communiquer à d’autres ce que j’ai reçu de Dieu ?
La question que vous devez vous poser est : A quel niveau de maturité suis-je parvenu ? Dieu vous appelle à être des « hommes faits », c’est à dire de ceux dont la conscience est éveillée, qui ne sont pas influencés par les uns et les autres, par les modes ou les courants ; de ceux qui ne se vexent pas si on oublie de les saluer ou pour tout autre raison puérile, mais de ceux qui, conduits par le Saint-Esprit, et nourris de la Parole, vivent par la puissance régénératrice de la croix.
Ma prière pour ce jour :
Merci Seigneur de m’encourager à croître dans la grâce, tu m’aides à atteindre cette maturité à laquelle je suis appelé(e). Amen !