DIEU NE S’IMPOSE PAS A TOI 1/2 ( André Pinguet )
Je lis, dans les Saintes Ecritures, une prière qui est aussi une question que le prophète Jérémie adresse à Dieu en ces termes : « Si nos iniquités témoignent contre nous, agis à cause de ton nom, ô Eternel ! Car nos infidélités sont nombreuses, nous avons péché contre toi, toi qui es l’espérance d’Israël, son sauveur au temps de la détresse, pourquoi serais-tu comme un étranger dans le pays, comme un voyageur qui y entre pour y passer la nuit ? » (Jérémie 14/7-8)
Quand le croyant lit et relit la Bible qui contient la révélation de Dieu, il n’est pas sans être frappé de la condescendance du Seigneur à l’égard des créatures humaines, de sa patience à l’égard des hommes. Quand nous pensons que Dieu est le créateur des cieux et de la terre, le Maître tout-puissant de toutes les créatures, de la plus infime jusqu’à la plus gigantesque, quand nous découvrons son infinie grandeur, nous nous écrions avec David : « Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ? »
Dieu pourrait imposer son règne au monde. Il aurait pu le faire depuis longtemps. Il aurait pu forcer les hommes à croire et à se confier en lui. Il ne l’a pas fait, il ne le fait pas. Pour arriver à satisfaire leurs désirs de gloire, leurs ambitions, leur soif de domination, les dictateurs n’hésitent pas à écraser les hommes dans le but d’imprimer leurs idéologies sur la pensée. Certains hommes, et même certaines religions n’hésitent pas à recourir aux armes et à la force. Ce proverbe courant est bien vrai : « Qui veut la fin, veut les moyens. » Le Maître du monde, Dieu créateur, n’agit pas comme les chefs du monde. Loin de là ! Il n’impose ni ses lois, ni son règne, fût-ce dans une seule conscience d’homme. Il n’impose pas, il propose. Il ne s’impose pas, il se propose.
La lecture faite au début nous présente Dieu, ce Souverain Sacrificateur, comme un voyageur sur la terre, au milieu de ses créatures. Un voyageur qui va de porte en porte, de maison en maison, de ville en ville. Considérez Jésus lorsqu’il était sur la terre de Palestine. Il est dit de lui qu’il n’avait pas de lieu où reposer sa tête alors que les renards avaient leurs tanières et les oiseaux leurs nids.
En une certaine occasion, il demande l’asile dans un village de Samaritains. On lui refusa l’hospitalité. Força-t-il la porte ? Fit-il descendre le feu du ciel sur ceux qui refusaient de le recevoir ? Non. Il blâma même les disciples qui avaient en leur cœur une pensée de vengeance. Les habitants de ce village ne savaient certainement pas de quelles bénédictions ils se privaient en ne recevant pas Jésus, car cet humble voyageur portait partout avec lui pardon, joie, guérison, consolation et vie. Rien d’étonnant que Saint Paul ait affirmé : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. »
Christ, marchant sur la terre, c’était Dieu visitant les hommes et leur dispensant avec une largesse toute divine ses biens tenus cachés jusqu’alors. Ce divin voyageur s’est présenté au peuple élu de Dieu comme le Messie, comme la lumière du monde.
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