Quand l’Éternel lui confie son intention de détruire les villes de Sodome et Gomorrhe, Abraham demande à l’Éternel de pardonner à ces villes s’il y trouve cinquante justes. Puis il s’enhardit et descend de cinquante à quarante-cinq, puis à quarante, puis à trente, puis à vingt, et jusqu’à dix. Il n’ose pas aller plus loin…

Dans le livre de Jérémie, l’Éternel fait le constat tragique de l’infidélité de tout son peuple, un peuple pourtant tellement béni selon qu’il est écrit: Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision? - Grand, de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés (Ro 3:1,2). Ce peuple privilégié est ainsi plus responsable, donc bien plus coupable que Sodome et Gomorrhe (Mt 11:22).

Eh bien! c’est à ce peuple que Dieu est prêt à pardonner, s’il trouve, non pas dix justes, mais un seul, oui un seul juste dans la ville de Jérusalem, selon le verset du jour. Quel Dieu de pardon!

Aujourd’hui, quand nous voyons le monde christianisé s’enfoncer dans le rejet de Dieu, nous pouvons bien craindre l’imminence d’un jugement divin sur lui. Devons- nous pour autant intercéder pour ce monde? L’exhortation de Paul à prier pour les autorités et pour tous les hommes (1Ti 1:1,2) est une réponse positive à cette question. Souvenons-nous aussi que la piété d’un chrétien peut avoir un effet déterminant sur son entourage, même s’il ne s’en rend pas compte. Il en est de même d’une communauté chrétienne fidèle, dans une ville ou dans une région. Cette influence retient le développement du mal (2Th 2:6).

Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde, déclare le Seigneur (Mt 5:12,13). Encourageons-nous donc à être purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération pervertie, et à présenter la Parole de vie, l’Évangile du pardon, de la liberté et de la gloire (Php 2:15,16).