Les Juifs en captivité à Babylone n’ont pas le cœur à chanter: Aux saules… nous avons suspendu nos harpes (Ps 137:2). À leurs oppresseurs qui leur demandent de chanter des cantiques, ils répondent: Comment chanterions-nous un cantique de l’Éternel sur un sol étranger? (v. 4).

Le chrétien aussi est sur une terre étrangère où tout est opposé au royaume de Dieu. Il est parfois lassé et découragé. Lui non plus n’a pas toujours le cœur à chanter des cantiques. Et pourtant il a été délivré de Satan qui le retenait captif. Il est identifié à Christ et béni en lui. En marche vers le ciel, il a de nombreux motifs d’exprimer sa reconnaissance à Dieu.

Dans le Cantique des cantiques, le bien-aimé, figure de Christ, peut dire à sa bien- aimée: Fais-moi entendre ta voix, et il ajoute car ta voix est douce, et ton visage est agréable (Ca 2:14).

Lorsque nous sommes réunis pour adorer ensemble, cette même voix s’adresse à l’Église: «Ne reste pas muette, fais-moi entendre ta voix, celle de ton amour, ce cantique de louanges que j’attends de toi».

Quelles seront les paroles de ce cantique et quel en sera le thème? L’auteur du Psaume 45 dit ce qu’il a composé au sujet du roi (figure de Christ): Tu es plus beau que les fils des hommes; la grâce est répandue sur tes lèvres: c’est pourquoi Dieu t’a béni à toujours (v. 2).

Nous comprenons que le thème du cantique de l’Église, c’est Christ lui-même. C’est de Lui que nous pouvons parler à notre Dieu et Père dans un cantique de louange et d’adoration, un cantique qui rappelle ce que Jésus a fait pour la gloire de Dieu et pour notre entière délivrance. Il en est digne dès maintenant et pour l’éternité.

À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang… à lui la gloire et la force aux siècles des siècles! Amen (Ap 1:5,6).