Faut-il parler de la souffrance ? (2 )
Job répondit: J'ai entendu bien des choses comme celles-là; vous êtes tous des consolateurs fâcheux. Y aura-t-il une fin à ces paroles de vent?
Job 16. 1, 2
Job répondit à l'Éternel:… Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t'a vu.
Job 42. 1, 5
Faut-il parler de la souffrance? (2)
Étrange texte que cette histoire de Job. D'un côté, un homme, Job, comblé des bienfaits de Dieu, est projeté tout à coup au fond du malheur. Il plaide non coupable devant un Dieu qui, en apparence, reste insensible à sa peine. De l'autre côté, sa femme l'incite à maudire Dieu, et ses amis l'accablent par des discours d'une impeccable “théologie”, cherchant à expliquer que, si le malheur est là, c'est parce que Job a offensé Dieu.
Redoutable discours qui ne fait qu'accuser le malheureux qu'il prétend consoler. Or, au terme du livre, Dieu déclare que seul Job a parlé juste, tandis que les amis, avocats prétendus de la cause divine, sont disqualifiés. Il y a là une grande leçon qui doit être entendue: elle fait barrage aux mots si prompts, au trop-plein de discours qui ne comprennent ni le chemin ni le but de la souffrance.
Mais le livre de Job va bien au-delà de cette mise en garde. Il nous apprend qu'il y a une traversée de l'épreuve utile pour le croyant, qui dépasse de loin les raisonnements qui peuvent lui venir à l'esprit. Au lieu même où s'expérimente douloureusement l'insupportable, Dieu nous élève au-dessus de nos pensées. Il accorde à Job de le voir, de le comprendre. Job reconnaît aussitôt sa pauvreté spirituelle, mais son cœur est rempli de l'amour divin. Il devient capable de prier pour ceux qui l'avaient accablé dans sa peine. Contre toute attente, au moment où le livre se referme, Job s'écrie, en parlant à Dieu: “Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t'a vu”.
La Bonne Semence
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