* JESUS REVIENT *

"Je n'ai jamais éprouvé plus vivement qu'à cette heure combien nous sommes
heureux que le salut soit un don absolument gratuit. 

J'affirme de tout coeur, en pensant à ce que je puis avoir fait de mieux dans ma vie,
que tout cela ne vaut rien en comparaison de l'excellence de la connaissance du christ
Jésus, mon Seigneur. 

Oui, c'est en lui que je veux être trouvé, n'ayant pas ma justice qui est de la loi, mais la
justice qui est de Dieu, moyennant la foi (Phil. 3 v.8-9). Je ne puis être sauvé que
comme le premier des pécheurs (1 Tim. 1 v.15), comme le brigand repentant: et je
reconnais pleinement devant Dieu que, depuis le premier bon désir que j'ai éprouvé
dans ma vie jusqu'à la dernière parole édifiante que je pourrai prononcer, tout vient
de Dieu, uniquement de Dieu. 

C'est lui qui dans sa pure grâce et selon le bon plaisir de sa volonté, a daigné me choisir
et m'appeler, moi, pauvre et indigne, afin que je fusse un monument de sa
miséricorde. C'est lui qui m'a gardé par sa puissance jusqu'à cette heure et qui me
conservera pour son royaume céleste (2 Tim. 4 v.18)." 
  
C'est un des derniers messages laissés par Félix Neff (1797-1829), appelé l'apôtre des
Hautes-Alpes. Il mourut à l'âge de trente et un ans, épuisé par les privations endurées
au service du Seigneur, pour faire connaître l'évangile à la population de régions
spécialement déshéritées. 

Nous avons facilement tendance à minimiser l'immensité du cadeau -pour ne pas dire
"don", mot qui a perdu de sa force pour nous- et à oublier à la fois la misère qui était la
nôtre avant notre conversion et l'exercice constant de la grâce de Dieu qui, depuis,
nous tient debout. 

Si nous saisissions mieux l'étendue de la grâce de Dieu, nous en ferions davantage
l'objet de notre louange et demanderions au Seigneur d'en être, pour les autres, des
canaux coulant en abondance.