Que personne ne puisse dire de nous un jour: « J’ai passé du temps à ses côtés mais jamais il ne s’est soucié de mon âme »
Un vieux fermier du Far-West rendit un jour visite à son fils, sénateur à Washington. Fervent chrétien, il ne manquait aucune occasion de parler de son Dieu autour de lui. Aussi, lorsque son fils le présenta à l’ambassadeur de Belgique, il lui posa à brûle-pourpoint cette question inattendue: « Excellence, êtes-vous chrétien?» Très gêné, le fils détourna la conversation de façon diplomatique, et cela avant que l’ambassadeur n’eût trouvé le temps de répondre.
Quelques mois plus tard, le vieillard mourut. Quel ne fut pas l’étonnement du sénateur de découvrir parmi de nombreuses couronnes, une superbe gerbe envoyée par l’Ambassadeur de Belgique; sur la carte jointe, quelques mots avaient été rédigés par l’Ambassadeur lui-même. Le sénateur eut les larmes aux yeux lorsqu’il lut ce touchant témoignage rendu à son père: « Il fut le seul homme aux Etats-Unis qui m’ait demandé si j’étais chrétien et qui se soit soucié de mon âme ».
Nous côtoyons tous les jours d’innombrables passants préoccupés et anxieux. Nous parlons avec des commerçants, des employés,des vendeurs, des pompistes, nos amis et famille.. etc.
Mais sommes-nous vraiment préoccupés de leur âme immortelle? Parmi les nombreuses personnes rencontrées tous les jours, il en est qui souffrent… et nul ne se soucie de leur âme précieuse! Le véritable témoin de Christ, sur la route, à la gare, dans l’autobus, partout, répand autour de lui la bonne odeur de la connaissance de son Seigneur (2 Cor 2.14). Celui qui gagne des âmes est sage (Prov 11.30).
Après avoir prié, il s’efforce d’entrer en conversation avec les non-atteints ou les mal-atteints. Il a toujours sur lui un traité ou un Evangile, un message de la part de Dieu. Le tact crée le contact. L’amour de Christ fait fondre les préjugés.
A notre portée immédiate, il y a des perdus qui souffrent, qui espèrent, qui ont été déçus, qui attendent, qui recherchent ardemment la paix.
Que personne ne puisse dire de nous un jour: « j’ai passé du temps à ses côtés, je l’ai souvent servi dans mon magasin, nous étions dans le même compartiment en voyage, à la même table au restaurant.. etc… mais jamais il (ou elle) ne s’est soucié de mon âme ».
J.-H. ALEXANDER