Je voudrais répondre : — « Va tranquillement ton chemin tant que ton coeur le désire. Ce n’est pas moi qui condamnerai celui qui en a envie. Mais voilà, mon ami, la pierre de touche : la direction que suivent tes goûts, tes désirs, donne la mesure exacte de la place qu’occupe Jésus en toi.
Quiconque est parvenu à la nouvelle naissance ne peut simplement plus courir après les choses du monde. Elles sont secondaires ou inopportunes, non pas mauvaises en soi. Car s’il demeure dans le monde, il n’est plus du monde. Jésus-Christ est le contenu et le but de sa vie entière. Tout ce qui tend à le retenir dans la poursuite du but, il le rejette loin de lui. Tandis que le chrétien de nom questionne : « Jusqu’où exactement puis-je rester près du monde et en jouir? », l’homme né de nouveau, au contraire, se demande : « jusqu’où puis-je m’éloigner du monde, comment puis-je mieux servir mon Sauveur? »
Avec quelle netteté l’Ecriture ne parle-t-elle pas dans l’Epître de Jacques (4 : 4) : « Vous, adultères ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimité contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu ».
Oh ! mon ami, tu crois « avoir encore quelque chose de la vie », et cependant tu ne possèdes pas celui qui proclame : « Je suis la Vie ! » Dis-moi, le monde a-t-il apporté la paix dans ton coeur? Je connais ta réponse : — « Non ! » n’est-ce pas?
Autrefois, j’ai apprécié le monde, j’ai parcouru la terre entière; précisément, je voulais jouir de tout. J’ai vu beaucoup de choses intéressantes. Comme marin sur un paquebot, je ne nais une vie pleine d’imprévus. Mais lorsque j’eus traversé onze fois l’océan, j, dus avouer que l’immense univers n’avait procuré aucune paix à mon coeur, pourtant si petit. Depuis, que j’ai reconnu Jésus comme mon Sauveur personnel, j’ai, non pas quelque chose de la vie, mais j’ai la vie, la vie totale.
Ne veux-tu pas revenir à Jésus et lui donner ton cœur entièrement ? Suspends ton misérable christianisme d’apparence à un clou, et oublie-le. Il ne saurait te conduire ailleurs qu’à la perdition. Dis maintenant, par la foi : « voici mon cœur ; oh ! dans ta grâce, prends-le. Avec tout ce qui lui manque, je te l’offre, aussi bien que je puis ». Et lors, après que tu te seras abandonné entièrement au Seigneur, tel que tu es, avec tout ce que tu as, Il se livrera entièrement à toi.
Wim Malgo