* JESUS REVIENT *

Pilate, qui n'a que du mépris pour les dirigeants religieux juifs, aurait bien voulu trouver le moyen de ne pas accéder à leur demande de crucifier Jésus. Cela lui déplaisait certainement d'être utilisé par eux pour réaliser leurs plans (Matt. 27 v.18). Quelle bonne aubaine pour lui qu'Hérode se trouve à Jérusalem: il va pouvoir se débarrasser de son accusé gênant sur le tétrarque de Galilée!

De son côté, Hérode avait toujours cherché à voir Jésus (Luc 9 v.9); il gardait le souvenir de Jean Baptiste qu'il avait fait décapiter; et ce dernier lui avait, sans aucun doute, déclaré lors de leurs nombreux entretiens (Marc 6 v.20) que Jésus était le Messie attendu par Israël. Et voilà que, maintenant, Pilate lui envoie Jésus; "Hérode se réjouit fort" en voyant enfin cet homme dont il ne sait trop quoi penser.

II l'interroge donc longuement; mais Jésus ne veut pas satisfaire la curiosité d'un homme qui n'a aucune autorité sur lui. Il avait répondu au souverain sacrificateur qui l'avait adjuré au nom de Dieu. Il avait répondu à Pilate qui détenait une autorité selon Dieu, comme représentant de César, chef du quatrième empire annoncé par le prophète Daniel. Il ne répond pas à Hérode qui n'avait aucun droit à la royauté sur une quelconque partie du pays d'Israël.
Dépité, Hérode renvoie donc Jésus recouvert d'un habit éclatant, vêtement donné par dérision, mais qui ne voile pas la beauté du comportement de celui qui le porte.

La honte est pour les chefs religieux qui ont accusé Jésus, avec véhémence mais sans succès, devant un homme dont ils ont horreur à cause de son origine païenne.

Le désappointement est pour Hérode qui reste avec la conscience chargée de la mort de Jean Baptiste.

La dignité parfaite est pour Jésus meurtri, mais nullement effrayé par tous ces méchants déchaînés contre lui.

Admirons la patience de notre Seigneur Jésus Christ maltraité par les huissiers des sacrificateurs, puis par les troupes d'Hérode, avant de l'être par les soldats d'une cohorte romaine! Autant de soudards qu'il aurait pu anéantir par une simple pensée. Quelle gloire pour lui !