* JESUS REVIENT *

Les chefs religieux juifs ont condamné à mort celui qui s’était présenté comme le Messie d’Israël. Toutefois, seules les autorités d’occupation romaines disposaient du droit de procéder aux exécutions capitales. Jésus est donc livré par ses compatriotes à Pilate, gouverneur de la Judée. Il va comparaître à trois reprises, tôt dans la matinée du vendredi, jour de sa crucifixion.

1. Jésus est accusé devant Pilate d’avoir refusé le paiement de l’impôt à César (Jn 18:28-38 Lu 23:1-7); pourtant, il avait formellement affirmé le contraire (Lu 20:25). Il est de plus accusé d’être un fauteur de trouble prétendant à la royauté. Pilate ne se laisse pas prendre à ces accusations, car il sait bien que les chefs ont livré Jésus par jalousie (Mt 27:18). Il affirme qu’il n’a rien trouvé en Jésus qui mérite la mort. Il entend dire que l’inculpé est originaire de Galilée. Justement Hérode, qui règne sur la Galilée, se trouve à Jérusalem.

2. Pilate cherche donc à se défaire de ce cas difficile en envoyant Jésus à Hérode (Lu 23:6-12). Devant lui, les principaux sacrificateurs et les scribes l’accusent avec véhémence. Mais Jésus garde le silence devant Hérode qui est le descendant d’une lignée cruelle et indigne. Vexé, Hérode méprise Jésus, se joint aux moqueries de tous, le fait habiller, par dérision, d’un vêtement éclatant, et le renvoie à Pilate.

3. À chaque fête de la Pâque, Pilate libérait un prisonnier, celui que la foule demandait. Le gouverneur sait que Jésus est innocent et tente de plaire à la foule en proposant de le leur relâcher. Mais la foule, manipulée par ses chefs, réclame avec insistance que Barabbas, un malfaiteur connu, soit libéré à la place de Jésus. Finalement, à contre cœur, Pilate enfreint la justice qu’il est chargé d’administrer et fait crucifier l’innocent.

Dans ce tableau de la méchanceté et de la lâcheté des hommes, Jésus manifeste une dignité parfaite. Il nous émeut par l’amour suprême qui l’a conduit à accepter une telle humiliation et à donner sa vie en sacrifice sur la croix.