« Nous n’avons point cherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres ; nous aurions pu nous produire avec autorité comme apôtres de Christ, mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. De même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants, nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l’Évangile de Dieu, mais encore nos propres vies, tant vous nous étiez devenus chers. » (1 Thessaloniciens 2. 6/8)
Lorsque nous lisons les épîtres de Paul et de ses collaborateurs, nous pouvons noter que les mots qu’ils emploient, pour parler de l’esprit avec lequel ils considéraient la relation avec les disciples, sont des mots chargés d’un lien affectif très fort. Ils
emploient les mots : « frères, père, mère et même nourrice ».
Les trois auteurs de cette lettre, Paul, Silvain et Timothée (chapitre1.1), précisent qu’ils ont renoncé volontairement à se produire avec autorité, ils n’ont pas mis en avant leur ministère, leur titre, leur appel, leur fonction apostolique. Au contraire, ils se sont comportés comme des « nourrices ». Remarquez les expressions employées pour parler de l’état d’esprit qui les animait : « pleins de douceur », « un tendre soin », « vive affection », « vous donner nos propres vies », « vous nous étiez devenus chers ».
Nous retrouvons ces marques affectueuses et pleines de sollicitude dans Galates 4.19/20 : « Mes enfants pour qui j’éprouve à nouveau les douleurs de l’enfantement … je suis dans l’inquiétude à votre sujet ». Combien nous sommes loin de l’état d’esprit d’un dirigeant qui se comporterait comme un maître, comme un dignitaire ecclésiastique.
Lisons encore ceci : « Jusqu’à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; nous sommes maltraités… nous sommes devenus comme les balayures du monde. Ce n’est pas pour vous faire honte que j’écris ces choses ; mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n’avez cependant pas plusieurs pères, puisque c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Évangile. Je vous en conjure donc,
soyez mes imitateurs » (1 Corinthiens 4.11/16).
L’apôtre ne dit pas, d’une manière sévère, voilà ce que vous devez faire ou dire ; il ne se place pas en donneur de leçons, au contraire, il cherche à persuader les croyants en leur parlant comme un père parlerait à ses enfants responsables. Il vise la maturité des croyants et ne veut pas en faire des assistés permanents. Ses enseignements reposent sur l’exemple qu’il leur offre. L’autorité n’est pas dans son titre mais dans son caractère.
Ma prière en ce jour :
Donne à tes serviteurs d’être des modèles de simplicité, d’amour, d’humilité, car c’est dans ces caractères que réside la vraie autorité. Amen !
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