L'intolérance tue la liberté ( Paul Calzada )
« Supportez-vous les uns les autres… » (Colossiens 3.13). « Nous vous en prions aussi, frères, avertissez ceux qui vivent dans le désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez les faibles, usez de patience envers tous » (1 Thessaloniciens 5.14).
Le 14 juillet 1933, Hitler interdit tous les partis en Allemagne, à l’exception du parti nazi. Nous savons où cette forme d’intolérance a conduit le monde : 60 millions de morts, dont 6 millions de victimes dans les camps de la mort. Ne pas tolérer la différence, être fermé aux avis des autres, opter pour des positions radicales, ne sont pas seulement un risque de limiter la liberté des autres, mais sont la manifestation d’une absence de liberté chez ceux qui adoptent ces attitudes. Les dictateurs ne sont pas uniquement des usurpateurs de liberté mais surtout ce sont des personnages obtus, à la pensée figée, prisonniers de leurs convictions absolues.
Alors que Saul de Tarse persécutait les disciples de Jésus, il était « animé d’un zèle excessif pour les traditions de ses pères » (Galates 1.14). Ce zèle excessif non seulement le rendait intolérant, mais démontrait que lui-même était prisonnier de ses certitudes. Le mot « tolérance » n’existe pas dans la Bible ; aussi que faut-il entendre par tolérance et intolérance ? Il y a la notion : « d’être patient, ou d’aimer quelqu’un malgré ses fautes, ou encore d’avoir du respect pour la liberté d’autrui ». C’est ce que nous retrouvons dans les textes cités en référence. Dans ce sens, il est clair qu’il faut être tolérant. Mais si c’est : « supporter sans chercher à aider avec amour et respect celui qui est dans l’erreur », là nous n’avertissons pas, comme nous le demande l’Ecriture, ceux qui vivent dans le désordre, et ce n’est plus de la tolérance mais de l’indifférence.
Frères et sœurs, quelles sont vos limites du tolérable et donc jusqu’où va votre propre liberté ? Comment vous réagissez à telle ou telle pratique, à telle ou telle manière de faire ? Êtes-vous en colère, critiquez-vous acerbement celui qui a une opinion différente de la votre ? Combattez-vous les personnes avec violence et sans respect si elles ne professent pas les mêmes convictions que vous ? Votre propre liberté respecte-t-elle la liberté d’autrui ?
Jésus était assez libre pour accueillir aussi bien les pharisiens comme Nicodème que les prostituées et les gens de mauvaise vie. Nous voyons que sa liberté était incomprise par les religieux, prisonniers de leurs convictions inébranlables.
Ma prière de ce jour :
Seigneur, toi qui as établi la communication avec tous : religieux et mécréants, lépreux, infirmes et bien portants, prostituées et gens de bien, juifs, romains, et samaritains, rois et esclaves… aide-moi à avoir du respect pour tous ceux qui m’entourent, à les aimer comme toi tu les aimes, même si tu n’aimes pas ce qu’ils font.
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