“Ils persévéraient… dans la fraction du pain, et dans les prières” (Actes 2.42).
Au-delà du fait que l’autorité dans l’Église est basée sur le fondement de la Parole de Dieu éclairée par le Saint-Esprit et sur une profonde communion fraternelle, la fraction du pain, mentionnée ici est nécessaire au bon fonctionnement de l’autorité dans l’Église.
Cette expression : “la fraction du pain”, nous ramène à la mort de Christ sur la croix. Partager le pain c’était, non seulement, se souvenir du sacrifice de Jésus, mais c’était rappeler, jour après jour, à chaque croyant, que la puissance de la croix doit
opérer dans sa vie.
Dans 1 Corinthiens 1.23, il est écrit que la prédication de la croix était un “scandale pour les Juifs et une folie pour les païens”, mais qu’elle est puissance de Dieu : “Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu” (1 Corinthiens 1.18).
Le message de la croix provoque des réactions aussi bien chez les croyants que chez les non-croyants. Les païens ont du mal à saisir que la croix soit le fondement du salut, mais les croyants ont du mal à rester sur ce fondement pour grandir dans la
foi et vivre une relation équilibrée au sujet de l’autorité.
Le principe de la mort à soi-même, du renoncement à notre propre justice, rappelé par ce geste symbolique de la fraction du pain, est le seul sur lequel nous sommes appelés à bâtir notre vie, le seul qui peut développer en nous le caractère de Christ, le seul qui peut nous conduire sur le chemin de la maturité, et donc à exercer ou vivre l’autorité comme Christ l’a fait.
Lorsque le principe de la croix n’est plus opérant dans nos vies, lorsqu’il n’est plus (ou pas) le fondement sur lequel nous demeurons, l’exercice de l’autorité dans l’Église ne peut fonctionner correctement. Le message de la croix, et surtout la mise en œuvre de son principe, est le seul fondement sur lequel l’autorité et la
soumission deviennent source de vie dans l’Église.
C’est ce qui est parfaitement exprimé dans 2 Corinthiens 4.10/12 : “portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps… afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle”. C’est parce que ce principe de la croix était actif dans la vie de l’apôtre, qu’il
pouvait exercer une autorité respectueuse sur l’Église.
Son autorité n’était pas basée sur son titre d’apôtre, de pasteur fondateur, ou sur une position de supérieur hiérarchique, non, elle était manifestée dans l’esprit de la mort à soi-même, devenant source de
vie pour les croyants.
Une question pour ce jour :
Est-ce que la fraction du pain signifie pour moi : “M’identifier à Christ dans sa mort, pour vivre et développer une autorité semblable à la sienne ?”
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