* JESUS REVIENT *

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La foi : Grâce et don (Chapitre 14) ( Samuel Logan Brengle )

Vers la Sainteté

«... en sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses ». (Hébreux 6:12)
6 Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.
36 Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. 37 Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas.

 

Il y a une différence importante entre la grâce de la foi et le don de la foi; il est à craindre que, faute de noter cette différence et d'agir en conséquence, beaucoup de gens ne tombent dans les ténèbres, ne soient même entraînés à abandonner la foi et à se plonger dans l'effroyable nuit du scepticisme.

La grâce de la foi est celle que tout homme reçoit pour agir, et c'est par elle qu'il peut venir à Dieu. Le don de la foi nous est accordé par le Saint-Esprit, quand nous avons fait un libre usage de la grâce de la foi. L'homme qui exerce la grâce de la foi dit: « Je crois que Dieu veut me bénir ». Puis il cherche Dieu de tout son coeur. Il Le prie en secret et en public. Il sonde les Ecritures pour connaître la volonté de Dieu. Il s'entretient avec les chrétiens des diverses voies que Dieu suit dans Ses relations avec les âmes; il se charge de sa croix. Lorsqu'il a atteint ainsi les limites de grâce de la foi, le Seigneur, par une parole de l'Ecriture, un témoignage ou quelque raisonnement intérieur, lui accorde soudain le don de la foi, qui le rend capable de saisir les bénédictions qu'il recherche, de sorte qu'il ne dit plus: « Je crois que Dieu veut me bénir », mais qu'il s'écrie joyeusement: « Je crois que Dieu me bénit ».

Le témoignage du Saint-Esprit lui confirme alors le fait, et il déclare avec un cri de joie: « Je sais que Dieu me bénit ». Il ne désire pas qu'un ange vienne l'en informer, car il sait qu'il y a là une réalité et pas plus les hommes que les démons ne pourraient lui ravir cette assurance. En vérité, ce que je nomme "le don de la foi" pourrait aussi s'appeler: l'assurance de la foi, et sans doute est-ce là l'expression que certains emploient. Ce n'est du reste pas le nom, mais le fait qui importe.

Or, le danger consiste à réclamer le don de la foi avant d'avoir pleinement exercé la grâce de la foi. Par exemple: un homme cherche à obtenir la bénédiction d'un coeur pur. Il dit: « Je crois que cette bénédiction existe et que Dieu veut me l'accorder ». Agissant donc en conséquence, il devra aussitôt chercher à l'obtenir de Dieu et, s'il persévère, il la trouvera certainement.

Mais si quelqu'un survient pour l'engager à la demander avant de s'être, par la grâce de la foi, frayé le chemin au travers des difficultés et des doutes qui s'élèvent devant lui, et avant que Dieu lui ait accordé le don de la foi, il ira probablement à la dérive pendant quelques jours ou quelques semaines, puis rétrogradera et en viendra probablement à la conclusion que la bénédiction d'un coeur pur n'existe pas. Il aurait fallu qu'il fût prévenu, instruit, exhorté et encouragé à chercher jusqu'à ce qu'il ait obtenu cette assurance.

Supposons encore qu'il soit malade et dise: « Dieu a souvent guéri des malades et je crois qu'Il veut me guérir ». Possédant cette foi, il devrait chercher la guérison en Dieu et l'attendre de Lui. Mais si quelqu'un lui persuade de demander la guérison avant de s'être, par la foi, frayé un chemin au travers des difficultés qui se dressent devant lui, et avant que Dieu lui ait accordé le don de la foi par lequel il peut obtenir la guérison, il sortira peut-être de son lit pour quelque temps; mais bientôt il s'apercevra qu'il n'est pas guéri, se découragera et ira peut-être jusqu'à traiter Dieu de menteur, ou à déclarer qu'il n'y a pas de Dieu, et perdra à jamais la foi.

Supposons encore qu'il soit officier ou pasteur, et désire de tout son coeur voir les âmes sauvées. Il se persuadera que c'est la volonté de Dieu et se dira: « Je vais croire que vingt âmes seront sauvées ce soir », mais le soir venu ces vingt âmes ne sont pas sauvées. Il se demandera pourquoi il en est ainsi, le diable le tentera, il tombera dans le doute et probablement finira par le scepticisme. Que s'est-il passé? Il s'est efforcé de croire avant d'avoir sérieusement et intelligemment lutté, plaidé auprès de Dieu dans la prière et prêté l'oreille à Sa voix, jusqu'à ce qu'Il lui donne la certitude que vingt âmes trouveraient le salut. Dieu est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent (Héb. 11 :6).

« Mais, objectera quelqu'un, ne devons-nous pas presser ceux qui s'attendent à une bénédiction, de croire que Dieu la leur accorde? » Oui, si vous êtes certain qu'ils ont recherché Dieu de tout leur coeur, qu'ils ont pleinement exercé la grâce de la foi et s'abandonnent entièrement; engagez-les alors tendrement et instamment, à se confier en Jésus. Mais, si vous n'êtes pas sûr de cela, gardez-vous de les pousser à réclamer une bénédiction que Dieu ne peut encore leur accorder. Le Saint-Esprit seul connaît le moment où un homme est prêt à recevoir le don de Dieu. Il lui fera comprendre quand ce moment sera venu.

Prenez donc garde de ne pas tenter d'accomplir vous-même l'oeuvre du Saint-Esprit. En voulant aider outre mesure ceux qui cherchent, vous risquez de les voir mourir entre vos mains. Mais, si vous marchez tout près de Dieu, dans un esprit d'humilité et de prière, Il vous révèlera quelle est exactement la parole qui les aidera.

Encore une fois, que personne ne suppose que la grâce de la foi doive nécessairement être exercée longtemps avant que Dieu donne l'assurance. Vous pouvez recevoir la bénédiction presque immédiatement, si vous présentez votre requête avec un coeur parfait, avec ferveur, sans douter, sans la moindre impatience envers Dieu. Mais, comme le dit le prophète: « Si elle tarde, attends-la, car elle s'accomplira, elle s'accomplira certainement » (Hab. 2:3). « Encore un peu, un peu de temps: celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas » (Héb. 10:37). Si la bénédiction se fait attendre, ne croyez pas que, pour être retardée, elle vous soit refusée; mais, comme la Cananéenne qui vint à Jésus, adressez-Lui votre requête avec douceur et humilité, avec une foi inébranlable. Et bientôt Il vous répondra avec amour: « 0 homme! O femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux » (Mat. 15:28).



10/04/2015
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