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Lecture : Philippiens 4/1 à 9

Vous avez sans doute entendu, comme moi, que les choses de Dieu sont perceptibles et à rechercher au niveau « du cœur », c’est-à-dire d’une manière qui ne doit pas faire appel à l’intelligence, et doit même l’éviter…

Or, dans le texte d’aujourd’hui en particulier, l’apôtre Paul fait appel à des qualités qui concernent justement pensée et contrôle. Il semble qu’il veuille rétablir un équilibre que l’on a tendance à perdre par un certain « laxisme » « demeurez ferme, v1 » des divergences d’opinion (v2), de la dureté (douceur, v5), l’inquiétude qui résulterait du doute, sentiment qui nourrit tous les déséquilibres (v6). Tout cela peut nous entraîner sur une pente glissante prenant diverses formes. La moins rationnelle est un mysticisme béat qui ne correspond pas à la volonté de Dieu (Colossiens 2/18-19).

Or, il s’agit du contraire : la foi vient de la Parole de Dieu qui s’adresse à notre pensée, à notre esprit critique (du verbe grec « krinein », qui veut dire « séparer », donc « discerner »), et en quelques mots, Philippiens 4/8 et 9 nous rappelle ce qui doit être l’objet de nos pensées pour nous mettre en présence de Dieu, et donc nourrir notre foi.

Quand Jésus dit à ses disciples :

« Gens de peu de foi (Matthieu 8/26) »,

ne fait-il pas appel à leur pensée, à leur intelligence qui leur a déjà fait voir à maintes reprises son amour, sa puissance ?…

Il fait sans cesse appel à leur intelligence, à leur discernement :

« Vous savez discerner l’aspect du ciel, et vous ne pouvez discerner les signes des temps… (Matthieu 16/3) ».

L’homme de peu de foi est un homme qui ne pense pas, du moins comme il faut. Il laisse les circonstances le tromper, au lieu de s’asseoir et de réfléchir à la raison d’un échec. Quelques revers auront vite raison de sa petite foi. Finalement, il écoute plus le diable que ce que lui dit Dieu par sa Parole.

Une seule solution : Pensons avec Dieu. Pensons à Jésus Christ. Pensons comme lui !

J.H.