La grande abomination dans le parvis intérieur ( David Wilkerson )
Quelle était donc cette grande abomination dans le parvis intérieur de la maison de l’Eternel ? On y retrouvait vingt-cinq éminents princes d’Israël qui se tenaient entre l’autel et le portique, et qui tournaient le dos à l’autel. Ils n’étaient pas en train de sonner de la trompette en Sion, ni de publier un jeûne, ni de convoquer une assemblée solennelle, ni d’assembler le peuple pour qu’il se sanctifie devant le Seigneur. Eux-mêmes ne se ceignaient pas et ne pleuraient pas, pas plus qu’il ne passaient la nuit revêtus de sacs ; ils ne se lamentaient pas non plus à cause du péché, ou parce que la joie s’était desséchée (Joël 1:13, 14 ; 2:15, 17).
Les vingt-cinq hommes symbolisent l’ensemble du clergé, et les soixante-dix anciens représentent les laïcs. Ezéchiel a vu des choses terribles se produire derrière les portes closes : les soixante-dix hommes des anciens de la maison d’Israël corrompaient leurs pensées et leur imagination avec des idoles « peintes sur la muraille tout autour » (Ezéchiel 8/10).
Ceci représentent les laïcs qui, par leurs actions, déclarent : « l’Eternel ne nous voit pas, l’Eternel a abandonné le pays » (Ezéchiel 8:12). Leurs pensées avaient été totalement corrompues, et ils pratiquaient l’idolâtrie tout en continuant à servir dans la maison de l’Eternel.
Toutefois, les plus grandes abominations ont été commises par les membres du clergé. Ils se tenaient dans le parvis intérieur, irritant Dieu, ne comprenant même pas la gravité de leurs actions. Pas une larme, pas une seule sonnerie de trompette, personne qui élevait la voix pour se lamenter ou se repentir. Il regardaient le soleil, ce dieu qui leur donnait la lumière, grâce à laquelle ils pouvaient réaliser les fantaisies de leur imagination, c’est-à-dire la poursuite du pouvoir, et le rêve d’un avenir prospère. Ces deux éléments sont les caractéristiques jumelles de l’adoration du soleil.
Je comptais autrefois parmi ces sacrificateurs qui se tenaient dans le parvis intérieur, et mon visage était orienté dans la mauvaise direction.
J’avais acheté 142 hectares d’un terrain magnifique situé dans l’est du Texas afin d’y construire un centre « pour la gloire de Dieu ». J’ai passé 4 ans à construire, et dès que j’avais mené un projet à terme, je me lançais aussitôt dans un autre. C’est ainsi que ce sont succédés une école, un dortoir, un gymnase, un village de style « western », un hôtel, une piscine, un terrain de jeux et des lacs. Mon bureau était un atelier d’architecture, et mes conseillers étaient des entrepreneurs et des architectes. Je restais debout tard la nuit pour implorer l’aide de Dieu, et je demandais constamment de l’argent à ceux qui me soutenaient financièrement. Pendant tout ce temps-là, j’étais pleinement convaincu que Dieu était présent dans tout ce que j’entreprenais.
Je ne crois pas un seul instant que tous les ministres soient pris dans cet esprit de concurrence, et qu’ils cherchent à dépasser les autres au niveau de la construction. Récemment, je suis allé dans des églises où la gloire de Dieu était présente, et où le pasteur et sa congrégation ne se préoccupaient pas du tout de ce qui avait été construit. Ils ne se glorifiaient aucunement de leur bâtiment. Leur seule préoccupation était de combler les besoins des gens. Tout a été fait dans le simple but de se pourvoir d’un lieu d’adoration. Ni le pasteur et ni la congrégation ne se souciaient de ce que faisaient les autres ; ils se contentaient de suivre les directions prescrites par l’Esprit Saint. J’aime prêcher dans ces églises, à cause du sentiment d’humilité et du respect qui y règne.
Ce contre quoi je prophétise, c’est l’esprit de concurrence, ce besoin d’être plus grand et meilleur que les autres, d’être le centre de l’attention. Je dénonce la construction de tout bâtiment – temple, institution ou autre – réalisée par des hommes poussés par l’ambition, des hommes qui n’ont plus le coeur brisé à la vue des brebis affamées, des hommes qui mentent et qui quêtent de l’argent pour pouvoir mener à terme leurs projets extravagants, des projets qui ne semblent pas avoir de fin, et qui n’on à peu près rien à voir avec le salut des inconvertis.
En cette époque de violence et de corruption, puisse-t-il y avoir davantage d’hommes de Dieu qui se donnent entièrement pour sauver le peuple de l’Eternel. Nous devrions pouvoir entendre un cri déchirant provenant de nos chaires, ainsi que de chaque évangéliste, un cri qui annonce le jugement qui frappera bientôt la terre et ses habitants.
Extrait du livre « Sonne de la trompette et avertis mon peuple » de David Wilkerson
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