« Rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée » (Philippiens 2.2).
Aucun être humain n’est un « loup solitaire ». Nous sommes par nature des êtres sociaux ayant besoin d’appartenance. Il existe toutes sortes de groupes sociaux, associatifs, religieux, politiques etc. Adhérer à l’un de ces groupes, c’est accepter les lignes essentielles qui définissent ce groupe. Là où il y a risque, c’est lorsque ceux qui appartiennent à ce groupe n’arrivent plus à penser par eux-mêmes et se soumettent, sans une saine réflexion, aux choix du groupe. Le risque est d’autant plus grand lorsqu’il émerge dans ce groupe un leader autoritaire qui impose ses propres idées au groupe.
Une tension se crée entre le besoin d’unité au sein d’un groupe et la liberté individuelle. L’apôtre Paul souligne cette nécessaire unité, dans son épître aux Philippiens, lorsqu’il les encourage à avoir une même pensée. C’est le besoin d’unité qu’il souligne encore par ces paroles : « Nous tous donc qui sommes des hommes faits (adultes), ayons cette même pensée… » (Philippiens 3.15). Cependant, et cela est très important, il modère ce besoin d’avoir une même pensée par ces mots : « … et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus ».
Au fond, ce que souhaite l’apôtre, c’est que le groupe arrive à une même pensée, non parce que cette pensée est imposée, mais parce que chacun, ayant bien pensé par lui-même, en arrive à la même conclusion.
Notre devoir à titre individuel, c’est de réfléchir aux choix du groupe auquel nous appartenons. Une série de questions nous aideront à bien peser le bien-fondé ou pas, de ces choix. Par exemple : Ces choix me semblent-ils conformes à mes convictions spirituelles ? Aux fondements de l’Ecriture auxquels je crois ? Respectent-ils les règles du bon sens et de la bienséance ? Me demande-t-on d’adhérer sans comprendre ? Ai-je l’opportunité de poser des questions ?
Lorsque la pensée de groupe découle d’un débat libre et ouvert, lorsque je puis penser par moi-même, et émettre une voix différente sans toutefois vouloir imposer au groupe mes propres pensées, là où réside ce savant équilibre entre unité et liberté, lorsque j’accepte que ma liberté s’arrête là où commence celle des autres ; alors, il peut se dessiner une pensée de groupe, une unité de pensée qui provient de la même communion que nous avons les uns et les autres en Christ.
Un conseil pour ce jour :
Si vous ne voulez pas être manipulés au sein du groupe auquel vous appartenez, posez-vous ces deux simples question : « Quelle liberté ai-je de penser par moi-même au sein du groupe auquel j’appartiens ? Suis-je libre de quitter facilement ce groupe sans être culpabilisé ? »