« Noé commença à cultiver la terre, et planta de la vigne » (Genèse 9.20).
C’est après le déluge, que pour la première fois, il est fait mention de la vigne. Par la suite, la vigne est mentionnée près de deux cent fois dans la Bible. On compte quatre cent quarante-cinq occurrences construites sur vin ou vigne.
Elle est un symbole de la bénédiction, de la joie, du bonheur, de la vigueur.
Lorsque Moïse envoie douze espions en terre de Canaan, ils rapportent une grappe de raisin gigantesque (Nombres 13.23). Cette grappe est le témoignage de la promesse divine enfin tenue : Dieu les conduit vers le pays où coulent le lait et le miel.
Le fruit de la vigne, c’est le raisin avec lequel on prépare le vin. Ce vin qui réjouit le cœur des hommes (Psaume 104.15), qui peut servir de remède (Luc 10.34) (1 Timothée 5.23), mais qui également produit l’ivresse (Ephésiens 5.18). Le vin qui symbolise le sang de Christ, et autour duquel les croyants partagent la communion.
Avec le figuier et l’olivier, la vigne est également un symbole très fort du peuple d’Israël : « Israël était une vigne féconde » (Osée 10.1). C’est à cette image que Jésus fait allusion dans la parabole des vignerons (Matthieu 21.33/46). Dans cette parabole les vignerons symbolisent ceux qui n’ont pas pris soin du peuple de Dieu. C’est une mise en garde adressée à tous ceux qui œuvrent pour Dieu. Or, même les ouvriers de la onzième heure sont invités à aller travailler dans sa vigne (Matthieu 20.1/8).
Dans le Cantique des cantiques, cet hymne à l’amour, le symbole de la vigne, y figure plusieurs fois. Retenons cette image très évocatrice des renards qui ravagent les vignes en fleur. Ces petits renards font tomber les fleurs, c’est à dire qu’ils détruisent l’espoir de la prochaine récolte. Ils s’en prennent au point faible de la vigne. Nous pouvons y voir, soit une allusion au soin que nous devons porter à nos enfants pour les protéger des ruses du malin, soit une allusion aux nouveaux croyants à la foi pleine de promesses, d’espérance, mais où tout peut basculer rapidement.
Jésus utilise l’image de la vigne pour nous rappeler le lien étroit qui nous unit à lui. Il est le cep, et nous sommes les sarments (Jean 15.1/8).
Le Père, qui est le vigneron, attend et cherche du fruit dans nos vies. Or, le sarment ne peut porter du fruit s’il n’est pas nourri de la sève qui vient du cep. Cependant, même ainsi, le sarment doit être émondé pour que le fruit soit encore plus beau. C’est le rappel que certaines futilités, dans nos vies, doivent être retranchées pour que le fruit de l’Esprit soit plus abondant.
Ma prière en ce jour :
Seigneur, merci d’avoir fait de moi un de ces milliers de sarments qui te sont attachés. Que rien ne vienne mettre en péril le fruit que tu me donnes de porter.