* JESUS REVIENT *

 

Dans la nuit où il fut livré, le Seigneur Jésus est amené au prétoire par les soldats. On le revêt par dérision d'un manteau d'écarlate, on met une couronne d'épines sur sa tête et un roseau dans sa main droite. Nous voulons avec révérence et adoration penser à notre Seigneur tenant ce roseau.

Le roseau dans l'Écriture est l'emblème de ce qui est fragile, insignifiant, qui n'a pas d'apparence (Matt. 12:20), qui n'offre pas d'appui valable (Es. 36:6; Ezé. 29:6).

Le roseau, en guise de sceptre royal dans la main droite du Seigneur, parle d'une façon touchante de son humiliation profonde à l'heure de la croix. Tout est fait pour outrager sa dignité royale, lui le Christ (l'Oint) de Dieu. Et nous sentons d'autant mieux cette avanie, que nous savons que cette main droite qui tient à ce moment-là ce roseau ridicule, recevra bientôt de Dieu le sceptre du royaume du monde.

Un sceptre est un bâton de commandement, signe de l'autorité suprême. Déjà, dans sa prophétie, Jacob peut dire:" Le sceptre ne se retirera point de Juda" (Gen. 49:10). L'auteur de l'épître aux Hébreux constate: "Il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda" (Héb. 7:14). Une prophétie de Balaam mentionne aussi de façon voilée que la domination du monde sera donnée au Seigneur Jésus: "Une étoile surgira de Jacob, et un sceptre s'élèvera d'Israël" (Nom. 24:17).

Cette domination décrétée par Dieu: "J'ai oint mon roi sur Sion" (Ps. 2:6) sera établie et amènera le jugement de ses ennemis; aussi Dieu dit-il à son Fils: "Tu les briseras avec un sceptre de fer' (Ps. 2:9).

"Il faut qu'il règne" (1 Cor. 15:25). Quelle grandeur! Quelle majesté! Il sera incomparablement plus grand que le grand roi Assuérus qui tendit un jour le sceptre d'or à la reine Esther (Est. 5:2).

Comme Paul, n'aimerions-nous pas son apparition glorieuse (2 Tim. 4. 8) avec cette exclamation: "Que ton règne vienne!" (Matt. 6:10)?