* JESUS REVIENT *

Un père lisait à son enfant l’histoire de Jean le Baptiseur, appelé le plus grand des prophètes, que le roi Hérode avait mis en prison parce qu’il lui a dit la vérité (Mr 6:17-29). L’enfant, tout ému en pensant à ce prophète enfermé dans sa cellule, eut cette parole: «Il aurait fallu que Dieu envoie un ange pour casser les barreaux de la prison». Certes, Dieu aurait pu «casser les barreaux» par son ange (comme en Ac 12:10 et 16. 26), mais il ne l’a pas fait. Au contraire, Jean a été décapité dans des circonstances abominables.

Nous sommes là devant un sujet mystérieux. Ce n’est pas toujours la volonté de Dieu que nous soyons délivrés des difficultés de la vie et de la méchanceté des hommes. Nous sommes parfois aussi prisonniers de situations desquelles nous ne pouvons pas sortir, sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir. Combien de fois aimerions-nous que Dieu «casse les barreaux» et nous délivre! Certainement, nous pouvons demander à Dieu la délivrance, mais tout en restant soumis à ce qu’il voudra. Nous devons toujours nous rappeler que sa volonté est bonne, agréable et parfaite (Ro 12:2).

Dans le cas de Jean le Baptiseur, il avait achevé sa grande mission (Ac 13:25): préparer, dans le cœur des Juifs, la venue de leur Messie. Maintenant Jésus arrivait et Jean s’en allait.

Paul, le grand apôtre, envoyé par le Seigneur lui-même pour annoncer l’Évangile dans le monde, a été lui aussi emprisonné. Une fois il a été délivré, mais ensuite il a été enfermé plusieurs fois et a passé ses dernières années en prison. Le Seigneur Jésus avait ses raisons, sages et parfaites. Nous les comprendrons quand nous serons arrivés là-haut, au ciel auprès du Seigneur.

Si pour nous des «prisons» ne s’ouvrent pas non plus, nous avons besoin de nous incliner devant les voies de Dieu, en étant convaincus que Dieu est sage. Nous venons alors à lui, demandant chaque jour la force, la patience, la soumission, pour le glorifier par notre foi et notre amour dans les circonstances adverses.

Si nous y réfléchissons bien, l’enfant avait raison: un jour Dieu «cassera les barreaux» de notre humanité et nous partirons pour être pour toujours avec le Seigneur. (1Th 4:17).