“Ne crains point, petit troupeau…” (Luc 12:32).
L’image du troupeau est déjà mentionnée dans l’ancienne alliance lorsque Dieu se présente auprès d’Israël comme son berger. Nous la retrouvons dans le Nouveau Testament lorsque Christ déclare qu’il est le bon berger : “Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis” (Jean 10.11). L’apôtre Paul reprend cette image du troupeau dans Actes 20:28/29 : “Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau… Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups
cruels qui n’épargneront pas le troupeau”.
Lorsqu’on parle des moutons de Panurge, l’image du troupeau est quelque peu péjorative. L’expression “mouton de Panurge” désigne une personne suivant un mouvement sans réfléchir. Cette expression vient d’une fable écrite par Rabelais laquelle dénonce la bêtise caractérisant les individus qui suivent un mouvement, une idée, une pensée sans prendre le temps de la réflexion. Cette fable met en évidence l’effet de mode ou la force de la pensée de groupe.
C’est parce que certains groupes de croyants ont suivi sans réfléchir quelque brillant orateur qu’ils se sont retrouvés dans des situations dramatiques. Il est essentiel de nous rappeler, qu’en tant qu’Église du Seigneur, nous n’avons pas d’autre berger que Jésus. Nous devons apprendre à discerner la voix du divin berger dans les messages écoutés. Quand certains prédicateurs ont terminé leur sermon on peut dire parfois : “Quel bon orateur !” Mais les meilleurs prédicateurs sont ceux qui ayant terminé leur sermon amènent les auditeurs à dire : “Quel merveilleux Jésus !” Ces prédicateurs nous font entendre la voix du bon berger.
L’image du troupeau évoque un ensemble de personnes partageant la même foi. Pourquoi se retrouver ensemble ? Tout troupeau est composé de brebis faibles, d’autres fortes, d’agneaux sans défense… le fait d’être ensemble avec le reste du troupeau leur confère une certaine sécurité ou, même mieux, une
sécurité certaine.
Ceci nous rappelle qu’il y a de la sécurité dans la communion fraternelle. Critiquer, se tenir à l’écart, suivre ses propres idées, s’isoler, c’est s’exposer aux loups ravisseurs. En effet le loup recherche les brebis isolées, faibles, qui sont loin du troupeau et du berger. Notre attachement au divin berger et notre attachement les uns aux autres marchent ensemble, et sont des éléments essentiels à
notre propre sécurité.
Conseils pour ce jour :
Nous ne devons pas être des “moutons de Panurge”, ni des brebis capricieuses, indépendantes. Un sain équilibre est possible dans la mesure où nous sommes des disciples à l’écoute de la voix du bon berger.
|