* JESUS REVIENT *

L'histoire d’Éli est vraiment une histoire solennelle. Comme juge en Israël, il était “serviteur de Dieu comme exécuteur de sa colère sur celui qui fait le mal” (Romains 13. 4). Comme souverain sacrificateur, portant cette lame d'or pur avec l'inscription?: “Sainteté à l'Éternel” (Exode 28. 36), il aurait dû avoir le souci de maintenir la sainteté de la maison de Dieu. Comme père, il aurait dû prendre des mesures contre la méchanceté de ses fils, plutôt que de les réprimander simplement en parole. Dans sa grande patience, pendant de nombreuses années, Dieu a supporté les fautes d’Éli, avant d'intervenir pour que sa sainteté soit respectée. Mais comme l’Éternel l'avait dit dans les jours de Noé – “Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l'homme” (Genèse 6. 3) –, le temps est arrivé finalement pour le jugement de la maison d’Éli.

On voit également dans ces chapitres la faiblesse et les défaillances d’Éli de manière plus subtile. On le voit assis à plusieurs reprises, chose que Dieu n'avait pas prévu, car “tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service” (Hébreux 10. 11)?; ses yeux étaient devenus “fixes et il ne pouvait voir”?; et une mention spéciale précise qu'il était devenu corpulent?: “c'était un homme âgé et pesant” (1 Samuel 4. 18). Malgré son intérêt pour l'arche de Dieu, nous ne voyons pas qu’Éli ait fait quelque chose pour empêcher qu'elle soit emportée sur le champ de bataille.

Éli aimait certainement l’Éternel, mais ses actes ne le montraient pas vraiment. L’Écriture ne dit rien de son service pour l’Éternel, mais il nous est dit en revanche que le jeune garçon Samuel, qui avait été élevé par Éli, servait l’Éternel “en la présence d'Éli”, ou “devant Éli” (1 Samuel 2. 11?; 3. 1). Puissions-nous ne jamais perdre de vue la sainteté de Dieu, et le servir “d'une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte” (Hébreux 12. 28)?!

E.P. Vedder