“Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père… ” (Genèse 12.1)
Abram n’est pas seulement le père de la foi, mais aussi le père des migrants, l’ancêtre des 258 millions de
migrants actuels selon les dernières estimations.
Cette multitude de migrants fait parfois peur, de même que jadis, Pharaon craignait les multiples Hébreux qui peuplaient l’Égypte au temps de Moïse. En conséquence, il les a réduits en esclavage et a pris des mesures sévères contre eux.
Et pourtant, Dieu a promis à Abram : « Tu seras une source de bénédiction » (12.3). Jadis, l’esclave Joseph – migrant malgré lui – a sauvé l’Égypte de la famine. Aujourd’hui encore, les migrants peuvent nous bénir. Ceux qui sont persécutés à cause de leur foi chrétienne ou qui passent de l’islam au christianisme sont souvent pleins de feu et raniment parfois de petites Églises moribondes. Du reste, Dieu a promis : « Je bénirai ceux qui te béniront. »
Qu’allons-nous faire si des migrants (parfois sales et dépenaillés parce qu’ils vivent dans des conditions très précaires) franchissent la porte de notre église ? Les regarderons-nous avec dédain ou nous tournerons-nous vers eux avec compassion ? « Celui dont le regard est bienveillant sera béni, parce qu’il donne de son pain au pauvre », nous dit la Bible dans Proverbes 22.9. Même si nous ne pouvons pas aider tous les migrants de la terre, ferons-nous ce que nous pouvons pour ceux qui croisent notre route, à l’instar du bon Samaritain ? Nous serons certainement bénis en retour, de même que Boaz l’a été lorsqu’il a aidé Ruth, une jeune migrante en terre étrangère.
« J’étais étranger, et vous m’avez recueilli », a dit Jésus dans Matthieu 25.36. Les disciples étaient étonnés de ces paroles. Jésus leur a expliqué que toutes les fois qu’ils aidaient leur prochain, c’était lui qu’ils aidaient. Quand j’ouvre mon cœur et ma bourse à un démuni, c’est comme
si je le faisais pour Jésus lui-même !
Enfin, souvenons-nous que nous sommes tous des migrants par nature, « étrangers et voyageurs sur la terre » (Hébreux 11.13), et qu’un jour, qui sait si nous ne nous retrouverons pas à la place des migrants qui viennent trouver refuge dans notre pays ? Dans ce cas, nous serons heureux et reconnaissants que des personnes compatissantes
viennent nous porter secours à notre tour !
Ma prière de ce jour :
Seigneur, je ne veux pas considérer les migrants comme des indésirables, mais plutôt comme tes précieuses créatures qui ont besoin de notre aide et de notre affection. Tu me demandes de les aimer, de les aider selon mes moyens. Je te prie pour eux tous. Qu’ils trouvent une terre d’asile, qu’ils puissent apprendre notre langue, s’intégrer et s’épanouir au milieu de nous ! Amen.
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