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Car le zèle de ta maison m'a dévoré,
et les outrages de ceux qui m'outragent sont tombés sur moi
Psaume 69. 9
Mesure-t-on aujourd'hui la portée du terme "outrage"? Ce mot dans le sens d'excès, en particulier dans la violence et l'injustice, a évolué en une offense ou injure grave, constituant une atteinte intolérable à l'honneur et à la dignité de quelqu'un. Ce mot désigne, de plus en plus, cette atteinte abominable à l'intégrité physique des êtres faibles et innocents que sont les enfants.
Certes, dès le début de l'humanité, Dieu est outragé par les idolâtres qui, "se disaient sages ... ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance d'une image d'homme corruptible, d'oiseaux, de quadrupèdes, de reptiles" (Rom. 1.23). Nous lisons qu'il est outragé par un Goliath (1 Sam. 17.45), et par un Sankhérib, roi d'Assyrie (2 Chr. 32. 17); comme Créateur de l'homme à son image, il est outragé par celui qui opprime le pauvre (Prov.14.31).
Dieu ne l'est-il pas davantage encore lorsqu'on outrage son Fils, en étant témoin muet de la violence de ceux qui se moquent de Jésus et le frappent?
Ne l'est-il pas aujourd'hui alors que les hommes, selon sa Parole, sont devenus "outrageux" (2 Tim. 3. 2) et commettent des actes que la justice humaine même réprouve avec indignation?
Or, le Fils bien-aimé du Père a subi l'ignominie de tous ces outrages à la sainteté de Dieu, à sa justice, à son amour, à sa miséricorde, lorsque, sur la croix, il a été provoqué, insulté, injurié par les "puissants", les "chiens", les "méchants" (Ps. 22. 12, 16).
Comment concevoir que le Seigneur Jésus, pur et saint, ait pu supporter de telles infamies?
Tout cela nous montre le péché dans toute son horreur et les outrages de l'homme révolté contre Dieu. Jésus a pu dire: "Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n'y a pas où prendre pied" (Ps. 69. 2).
Devant ce mystère de l'amour divin, adorons et le Père et le Fils.
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