* JESUS REVIENT *

Cher mari, C'est le dernier jour de nos réunions, à part la réunion de demain matin. ... J'ai parlé chaque soir. ... Il y avait un couple d'Ecossais, d'Indianapolis, appelés Cooley. Le beau-frère du mari est frère Fulton, qui habite Hutchinson. Cooley vient de Nouvelle-Ecosse et il était presbytérien convaincu. Il était très à l'aise. Sa femme a embrassé la vérité, mais elle rencontra une grande opposition de la part de son mari, qui était obstiné et ne voulait rien céder de ses idées. Pour une raison ou une autre, afin de faire plaisir à sa femme, il est venu avec elle au camp meeting. Il lui a dit qu'il viendrait avec elle pour lui faire plaisir, mais qu'il ne renoncerait jamais, jamais à ses vues. ... Après avoir parlé pour le commencement du sabbat et demandé aux pécheurs d'occuper les premiers bancs, je le vis. Tous se levèrent, mais lui resta assis. Quarante autres environ s'avancèrent aussi. C'est par la grâce de Dieu que les mots prononcés ce soir-là le convainquirent si profondément qu'il ne put les prendre à la légère. Il alla à sa tente et demanda à sa femme de sortir et de prier pour lui. Le grand et vieux cèdre sévère tombait. Dimanche matin, avant le petit déjeuner, je parlai pendant une heure de la mission sur la côte du Pacifique. Il fut de nouveau profondément ému. Dimanche soir, je parlai avec une grande liberté encore. Une fois de plus, il retourna à sa tente avec l'impression d'une profonde conviction, tremblant sous le fardeau le plus terrible qu'il ait jamais porté. Il demanda encore à sa femme, à laquelle il s'était amèrement opposé, de prier pour lui. Ce matin, j'ai lu environ trente-cinq pages, un appel émouvant au peuple de Dieu sur l'égoïsme et le système de la dîme. Il en fut touché. Quand j'eus cessé de parler, nous avons eu une réunion de Fédération qui dura jusqu'à midi. Frère Cooley se leva et parla. Il répéta ce qu'il avait dit à sa femme et semblait profondément ému parce qu'il s'était tellement opposé à ses vues et s'était montré si amèrement ennemi. Dès qu'il eut cessé de parler, je m'adressai à lui pour la première fois, l'encourageant à s'avancer. ... Finalement, il ... s'assit près de son excellente épouse pour demander le baptême. ... Il semble penser que je suis sa mère et il fait preuve de ce profond attachement particulier aux Ecossais, parce que ce sont mes travaux qui l'ont convaincu de sa ligne de conduite coupable et l'ont amené à décider de faire partie de notre peuple. ... Le Seigneur a vraiment été à l'oeuvre au cours de ces réunions. ... Je dois partir en voiture dans quinze minutes. J'ai pensé que tu serais impatient d'avoir des nouvelles et j'envoie ce message sans le terminer. (Signé) Ton Ellen.?Lettre 37, 29 juin 1874, à James White, qui fondait la Pacific Press Publishing Association.