« Vous prendrez ensuite un bouquet d’hysope, vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin, et vous toucherez le linteau et les deux poteaux de la porte avec le sang qui sera dans le bassin » (Exode 12.22).
A l’heure où la mort va toucher tous les premiers nés d’Egypte, l’aspersion du sang, à l’aide d’un bouquet d’hysope, va protéger les enfants d’Israël.
Par la suite, l’hysope est utilisée dans bien d’autres gestes de purification, concernant les ustensiles du tabernacle, la purification des lépreux, la consécration des sacrificateurs…
L’hysope est un arbrisseau bien modeste. Il pousse dans des endroits rocailleux. Il plonge ses racines dans les fentes des rochers, et là, sous les rochers, il puise sa nourriture. Autant le cèdre est l’image de la puissance et de la suffisance, l’hysope est l’image de l’humilité. Sa force n’est pas en lui, mais dans les rochers, où il s’accroche. Cet arbuste est là, comme pour nous dire : « Cachés dans les meurtrissures de Christ, vous trouverez de quoi alimenter votre âme, et être forts ».
Assez curieusement, lorsqu’il est parlé de la loi au sujet de la purification des lépreux, dans le Lévitique, nous voyons que l’hysope et le cèdre vont ensemble : « Il prendra l’oiseau vivant, le bois de cèdre et l’hysope » (Lévitique 14.6). Voir aussi : (Lévitique 14.49 ; 51 et 52).
Pourquoi le lépreux qui était guéri, devait-il offrir un sacrifice accompagné d’une branche de cèdre et d’un rameau d’hysope ? Nous sommes en présence d’un geste symbolique très fort. En faisant cela, le lépreux déclarait, d’une manière symbolique : « Cette branche de cèdre, rappelle que j’étais souillé, orgueilleux comme le général Naaman touché par la lèpre. Ce rameau d’hysope, trempé dans le sang du sacrifice, témoigne que Dieu m’a fait grâce, et je reconnais humblement que cette purification est un don de Dieu ». Il y avait donc ce double symbole : l’orgueil représenté par la branche de cèdre, et l’humilité, symbolisée par l’hysope. L’orgueil qui conduit à la mort, l’humilité qui restaure. C’est ce qui est écrit : « Avant la ruine, le cœur de l’homme s’élève ; mais l’humilité précède la gloire » (Proverbes 18.12).
L’hysope symbolise la purification découlant de l’aspersion du sang. Voilà pourquoi David y fait allusion dans sa prière de repentance : « Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur » (Psaume 51.9).
Avant de mourir sur la croix, Jésus dit : « j’ai soif », et on lui a apporté une éponge de vinaigre fixée à une branche d’hysope (Jean 19.29). Ensuite, il ajoute : « Tout est accompli » (verset 20).
L’hysope, image de l’humilité, prend tout son sens : Jésus s’étant humilié jusqu’à la mort de la croix, nous purifie par son sang de nos péchés.
Ma prière en ce jour :
Merci Seigneur de t’être abaissé jusqu’à mourir pour mes péchés. Que cette humilité qui était la tienne, imprègne toute ma vie. Amen !
