« Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix » (1 Corinthiens 14.33).
Ici, l’apôtre Paul établit un lien direct entre la paix et l’ordre. Il souligne qu’il ne peut y avoir de paix là où règne le désordre.
Dans « La cité de Dieu », saint Augustin, définit la paix comme étant la tranquillité de l’ordre (Cf. Livre XIX, chap. XIII, § 1, Ed. Desclée de Brouwer, 1960). La paix n’est donc pas l’absence de guerre, encore moins ce que l’on a appelé la guerre froide, qui n’est qu’une forme de paix imposée par la terreur qu’inspire l’autre. La paix dont parle saint Augustin, c’est une paix qui englobe tous les aspects de la vie personnelle et sociale de chaque être humain. Dans cette perspective, saint Augustin parle de « la paix de toute chose ».
L’ordre qui procure la paix n’est pas simplement l’ordre public, lequel peut être obtenu par la présence des forces de l’ordre. Mais c’est aussi l’ordre social, lorsque la liberté des uns s’arrête où commence la liberté des autres, et c’est aussi l’ordre moral reposant sur des valeurs de vérité, d’honnêteté, d’amour, de justice, de respect des autres… Or, parler d’ordre moral, dérange certains esprits libertins, qui aussitôt s’insurgent contre les discours qu’ils jugent moralisateurs. Voilà pourquoi, depuis mai 68 on a « tordu le cou » aux leçons de morale dans les écoles publiques. Devant les drames récents et suite à l’incivilité croissante, on parle de remettre la morale laïque au programme scolaire, mais les résistances liberticides sont très fortes !
Cependant, on redécouvre dans la terreur, que la paix découle en partie d’un certain ordre moral.
Les Canadiens utilisent l’expression « paix, ordre et bon gouvernement » pour définir les principes qui gèrent le bon fonctionnement de la confédération du pays. Ils mettent ainsi en évidence le lien qui existe entre paix et ordre.
De même, l’apôtre Paul rappelle aux chrétiens de Corinthe, que l’ordre dans l’usage des dons spirituels créera un climat de paix. A l’inverse, le désordre créera la confusion, et amènera des tensions. Il leur rappelle que l’ordre voulu, et donné par Dieu, a pour but de procurer la paix.
Pour sa part, le prophète Esaïe déclare : « Oh! Si tu avais fait attention à mes commandements, ta paix aurait été comme un fleuve, et ta justice comme les flots de la mer » (Esaïe 48.18 ; version Darby). Les commandements, ou ordres de Dieu, ont pour objectif de procurer la paix. Lorsque nous accomplissons ce qu’il ordonne, nous sommes envahis d’un sentiment de paix.
Un conseil pour ce jour :
Cherchez ce que Dieu veut pour votre vie ; entrez dans l’accomplissement de ce qu’il vous demande et sa paix sera votre partage, comme le rappelle ce verset : « Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi » (Psaume 119.165).