* JESUS REVIENT *

Le Seigneur Jésus, durant sa vie, dans son activité de serviteur parfait, souffrit de bien
des manières: en sympathie avec sa créature soumise aux multiples conséquences du
péché, parce qu'il était juste au milieu des injustes, et aussi parce qu'il anticipait les
douleurs qui l'attendaient sur la croix. 

Ces souffrances ne l'empêchaient pas de jouir de la communion avec son Père et de
son entière approbation, c'est pourquoi sur la montagne, le ciel s'ouvre sur lui pour
donner passage à l'expression de l'entier bon plaisir de Dieu en lui. 

Mais il y eut un moment où, à ces souffrances que le Seigneur ressentait avec une
intensité non concevable par nous, est venu s'ajouter la douleur suprême de souffrir
pour le péché, de porter notre culpabilité, d'en endurer le jugement sans aucune
atténua-tion de la part d'un Dieu inflexible dans sa sainteté. 

La lumière de la montagne de la transfiguration est alors remplacée par les ténèbres
des trois heures de l'expiation. Le cri qui se fait entendre n'est pas la voix céleste
glorifiant le Fils, mais c'est, montant de la croix au ciel, le cri douloureux de celui qui
portait nos péchés et était traité comme le péché lui-même. Il était seul sous le
courroux de Dieu contre le péché, accomplissant cette mort dont il s'était entretenu
avec Moïse et Elie sur la montagne. Pour celui qui avait toute sa vie marché dans la
lumière divine, il ne pouvait y avoir plus grande souffrance que cet abandon, cette
colère de Dieu, ces ténèbres. 

Arrêtons-nous souvent pour méditer sur l'amour qui a conduit le Seigneur Jésus à
accepter de traverser ces souffrances de l'abandon de Dieu, lui qui connaissait si
parfaitement les douceurs d'une pleine communion avec son Père.